Le Syndicat national des magistrats (SNM), revient à la charge et compte rompre sa trêve avec le ministère de Justice. Réagissant aux réponses données aux recours introduits par les juges concernant leurs nouvelles affectations, le syndicat accuse ouvertement le ministre de la Justice, Bekacem Zeghmati, d’avoir renoncé à ses propres engagements.
Pire encore, l’organisation syndicale accuse le ministre Zeghmati d’appliquer la politique du fait accompli au bureau permanent du Conseil supérieur de la magistrature.
Devant cet agissement « inattendu » le syndicat a promis de hausser le ton et de durcir ses actions sans toutefois révéler la date et la nature des actions à mener.
Pour le syndicat « Le boule de neige grossit et les prochaines actions seront dures».
Poursuivant ses accusations, le SNM reproche à la tutelle de vouloir la casser à travers le mouvement opéré dans les rangs des magistrats. En clair, il dénonce les mutations de ses membres dirigeants.
S’agissant de l’affaire de l’agression des juges au tribunal d’Oran, le syndicat annonce le dépôt d’une plainte contre ceux qui ont ordonné ou exécuté ces faits insultants à l’image de la justice algérienne.
A la fin de son communiqué, le syndicat salue la mobilisation des juges et le rôle joué par le président du Conseil national des droits de l’homme pour trouver une issue à la crise qui a opposé les juges au ministère de la Justice au début du mois en cours.