Ces chiffres non officiels ont été rapportés par l’agence de presse turque Al Anadoul. L’UPL de l’homme d’affaires Slim Riahi arriverait en troisième position, avec 17 sièges, et la coalition de gauche le Front populaire, en quatrième position avec 12 sièges.
L’agence de presse turque Al Anadol a rapporté ce matin les résultats partiels et provisoires des élections législatives tunisiennes qui ont eu lieu hier. Nidaa Tounes (L’appel de la Tunisie), coalition qu’on peut qualifier d’ »ani-islamiste », aurait obtenu 83 sièges. Elle serait suivie par le parti islamiste Ennahda avec 68 sièges. Les deux premiers classés seraient suivis par l’UPL de l’homme d’affaires Slim Riahi, en troisième position, avec 17 sièges et de la coalition de gauche le Front populaire, en quatrième position, avec 12 sièges. Le nombre de sièges à pourvoir est, pour rappel, de 217 sièges.
« Les résultats partiels des législatives relayés par certains médias sont erronés et n’engagent point l’Instance supérieure indépendante des élections », a déclaré aujourd’hui Chaafik Sarasar, le président de cette instance, cité par l’agence Tunis Afrique Presse (TAP). Il faisait allusion aux informations basés moins sur les résultats du dépouillement des urnes que sur des sondages d’opinion à la sortie des bureaux e vote.
Le vote pour les élections législatives tunisiennes a été clôturé dimanche à 18 heures dans l’écrasante majorité des bureaux de vote. Selon l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), le taux de participation à la fin des opérations électorales avait atteint 61,8% selon le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Chafik Sarsar cité par des agences de presse.
Ce taux, a-t-il expliqué, peut encore augmenter, les opérations de dépouillement et de collecte n’étant pas encore terminées.
Selon un autre membre de l’ISIE, Nabil Naffoun, rapportée hier soir par Tunis Afrique Presse (TAP) après la clôture du vote, il n’y a pas eu de dépassements graves pouvant porter atteinte au bon déroulement du scrutin. Les cas de dépassements enregistrés, a-t-il estimé, peuvent être expliqués par des « insuffisances » et non par autre chose.
Le taux de participation était de 50,84% à 19H00, selon l’ISIE. Il était de 25,48% à 10h du matin, puis de 42% à 14h30 d’après cette même instance.
5 millions d’électeurs
Plus de 5 millions d’électeurs, répartis sur 10.972 bureaux de vote en Tunisie et à l’étranger, ont voté pour élire 217 députés devant constituer l’Assemblée des représentants du peuple, dont 18 doivent être choisis parmi les candidats à la représentation de la communauté tunisienne à l’étranger.
Ce scrutin se déroule dans un contexte sécuritaire tendu. 50.000 policiers et 30.000 militaires ont assuré la sécurité des bureaux de vote. Seul le bureau de Djedeleyn à Kasserine, est resté fermé sur ordre de l’armée, pour des raisons sécuritaires, a rapporté la radio tunisienne Mosaïque Fm.
Le gouvernement tunisien a mis en place une cellule de crise pour surveiller le déroulement du scrutin sur le plan sécuritaire, renforcer la sécurité sur les frontières entre la Tunisie et la Libye, ainsi qu’au niveau des accès aux villes et aux agglomérations.
Les médias tunisiens ont évoqué, dans la journée, plusieurs dépassements dans les bureaux de vote : des partis auraient tenté d’influencer, voire d’acheter les voix des électeurs. Un numéro spécial a été aussitôt mis en place pour recevoir les doléances des électeurs qui ont observé ces tentatives d’influencer leur choix ou ont fait objet de pressions par les représentants des partis en lice.
9.000 observateurs tunisiens et étrangers
La directrice du Réseau européen des élections dans le monde arabe, Violette Daguerre, a déclaré sur les ondes de Mosaïque FM en milieu de journée que des dysfonctionnements et des dépassements avaient été observés dans plusieurs bureaux de vote, tels que le cafouillage noté dans les listes électorales, ainsi que l’ouverture tardive de plusieurs bureaux. « En dépit de ces dysfonctionnements, que l’ont observe dans beaucoup de pays, ce scrutin se déroule de manière rassurante », a-t-elle cependant déclaré.
Ces élections se déroulent sous l’œil vigilant de quelque 9.000 observateurs tunisiens et étrangers. Ses résultats préliminaires devraient être annoncés dans un délai de trois jours.
Un vote sur fond d’opérations militaires « d’envergure »
Hier, les forces de sécurité tunisiennes ont lancé selon les termes utilisés par la presse tunisienne des « opérations d’envergure » dans les zones montagneuses de deux gouvernorats situés sur les frontières algéro-tunisiennes, le Kef et Jendouba. Le but de ces opérations, a expliqué le ministre de la Défense tunisien, Ghazi Jeribi, dans une déclaration rapportée par TAP, est de sécuriser les régions frontalières durant le scrutin, d’empêcher toute activité des cellules terroristes retranchées dans ces zones montagneuses et d’intercepter leur approvisionnement.