L’emprisonnement de M Abderrahmane Benhamadi, patron du groupe industriel Condor, compromet-il le projet Peugeot en Algérie ? A cette question Samir Charfan, directeur PSA de la région Afrique et Moyen-Orient a répondu par la négative. Il s’exprimait en marge de l’événement média marquant le lancement près de Casablanca, de la 208, produite à l’usine PSA de Kenitra, au Maroc.
L’absence de Condor qui est un actionnaire minoritaire dans le projet Peugeot Citroën Algérie Production (PCPA), ne remet pas en cause le parachèvement de l’usine PCPA à Oran, a expliqué M Samir Charfan.
Il a ajouté : « Nous suivons de près la situation en Algérie, et PSA est aux commandes de ce projet industriel». Et d’ajouter : « concernant le projet PCPA en Algérie, nous adoptons une démarche volontariste et travaillons en étroite collaboration avec les autorités algériennes, notamment le ministère de l’Industrie et des mines».
Le marché algérien est un marché historique pour Peugeot et il revient à pleine charge sur l’Algérie. C’est ce qu’a laissé entendre de son côé M Yves Peyrot Des Gachons, directeur de Zone pour la région Maghreb (MGH) et ex-directeur de Peugeot Algérie. Il a précisé que le parachèvement des travaux de construction de l’usine PSA à l’ouest algérien était une priorité.
Selon le même responsable, cette démarche volontariste traduit la vision et « l’engagement à long terme du constructeur qui tient au giron que constitue le marché automobile algérien pour le groupe automobile Peugeot ».
D’autres marques en perspective
L’usine d’Oran pourra à l’avenir introduire les marques Citroën, Opel et DS dans la gamme des véhicules qui y seront assemblés, a-t-il par ailleurs indiqué. L’usine d’Oran dont la capacité de production est estimée à 50000 unités/an, entrera en activité au mois de mars prochain, avec l’assemblage de modèles Peugeot. L’on s’attend à ce que la nouvelle 208 soit parmi les premiers modèles proposés, selon le même responsable.
Revenant sur les dernières décisions du gouvernement algérien qui ont freiné l’activité de l’industrie automobile, tel que le plafonnement des quotas d’importation des kits CKD/SKD, Mr Yves Peyrot Des Gachons, a précisé que le groupe se conforme aux exigences du gouvernement. Il respecte le cahier des charges dans le développement du process d’assemblage pour atteindre les 15% de taux d’intégration dans une première phase, en perspective des 40% exigés au bout de 5 ans.