Sous une chaleur de plus de 30°, les Algériens sont sorti revendiquer le changement radical du système pour le 23e vendredi de soulèvement populaire que connait le pays depuis le 22 février 2019.
Ni la chaleur ni les intimidations des forces de l’ordre n’ont empêché les manifestants de scander forts leurs slogans des les différents rues et boulevards d’Alger depuis 11H du matin.
Malgré les promesses d’apaisement avancées par le pouvoir hier, un dispositif aussi disproportionné que les semaines passées a été déployé dés le matin. L’espace de circulation des marcheurs à été réduit par les grands fourgons de la police et plusieurs manifestants ont été arrêtés pendant la marche notamment du coté de la Place Audin vers 15H. A midi une tentative d’arrestation d’un manifestant a eu lieu du coté de la Fac centrale, mais les manifestants ont réussi à arracher le jeune homme des mains des policiers. En cette fin de matinée quelques centaines de personnes arrivent à marcher de haut en bas de la rue Didouche Mourad, la police retient son souffle la journée s’annonce chaude pour les policiers.
Car ce sont des milliers d’algériens qui ont occupé Alger après la priére du vendredi poussant les forces de l’ordre à ce retirer du milieu de la route et à former des cordons devant leurs grands camions ou autour de quelque endroits fermés au protestataires à l’instar de la Place Audin.
Fidèles au but, les manifestants n’ont pas changé de revendications ni de slogans. Mieux encore, ils les ont enrichis selon l’évolution de la situation politique.
L’homme politique Karim Younes qui figure dans liste des six choisie par le chef de l’Etat pour gérer le « dialogue national » a eu sa part de critique et de slogans hostiles aujourd’hui. Des slogans du genre « nous n’avons pas besoin du dialogue de Karim Younes », où « Karim Younes fils du régime ». Des slogans souvent suivis par « il n y a pas de dialogue avec la bande ».
Les mots d’ordre traditionnels du Hirak, étaient présent ; « Etat civil et non militaire », « Gaid Salah Dégage » , « Algérie libre et démocratique » ainsi que « les Algériens sont des frères » ont été scandés tout au long de la 23e marche de la révolution algérienne.