Ericsson compte renforcer le volet recherche et le développement (R&D) de ses activités. Cette démarche vise à doper les revenus de l’entreprise grâce notamment aux redevances des brevets qu’elle cède à des géants comme Apple.
Les profits de l’équipementier et fournisseur de solutions IT Suédois, Ericsson, ont rebondi au quatrième trimestre de l’année 2015. La hausse des frais de licence IP et la baisse des charges d’exploitation, constatées dans ses activités en Chine, sont à l’origine de cette performance. Les résultats au 4e trimestre 2015 contiennent également les revenus issus du paiement par la société Apple des redevances pour l’utilisation les brevets technologiques d’Ericsson. Cette stratégie de propriété intellectuelle qui a permis à Ericsson de générer des revenus à partir des investissements introduits dans le segment de la recherche et développement (R&D), a été une réussite totale durant les cinq dernières années. Les profits des brevets de recherche ont triplé, après les récents accords signés avec la majorité des fabricants de terminaux mobiles et produits IT tels que Apple et Huawei. Malgré que la compagnie n’ait pas présenté de chiffres sur les revenus provenant des licences de propriété intellectuelle pour le quatrième trimestre de l’année passée, ces revenus sont en progression sur toute l’année. Ils ont atteint 1,7 milliards de dollars, alors qu’en 2014, ils représentaient plus de 1,1 milliards de dollars. Pour le trimestre T4 2015, la société Suédoise a réalisé un chiffre d’affaires de 8,65 milliards de dollars, en hausse de 8% sur une année, et un bénéfice de 823 millions de dollars, en hausse de 68% par rapport au dernier trimestre de l’année passée.
Par ailleurs, dans le secteur des réseaux, ses ventes ont augmenté de 9% atteignant 4,38 milliards de dollars au dernier trimestre de l’année 2015. En chine, les résultats de l’entreprise au quatrième trimestre 2015 ont été meilleurs que prévus. Le recours de certains opérateurs chinois au savoir faire d’Ericsson dans le déploiement de la couverture de la 4G est l’élément essentiel de ce rebond. Mieux, pour 2016, certains cabinets d’études avancent des prévisions positives pour l’équipementier Suédois dans le plus grand marché des télécommunications du monde. Aussi, les marchés émergents comme ceux de l’Indonésie, le Mexique et l’Inde sont restés forts. En revanche, ceux de la Russie, du Brésil et des régions du Moyen-Orient poursuivent leur recul à cause des environnements macro économiques. En Algérie l’évolution du marché de la téléphonie mobile constituera un défi pour l’équipementier Suédois. Il doit s’y prendre pour gagner des marchés relatifs à l’amélioration de la capacité radio des équipements réseaux déjà existants et surtout dans le cadre de la transition de la 3G vers la 4G.
Vente de services et de softwares
Concernant le marché des services télécoms, les ventes de Ericsson ont progressé de 3% sur les trois dernières années, atteignant 3,6 milliards de dollars. La hausse des revenus issus des services professionnels a dopé les performances de la compagnie dans ce secteur. Les ventes dans le conseil et l’intégration des systèmes continuent d’améliorer la croissance tirée notamment des marchés de la modernisation et rénovation des sous réseaux de la téléphonie mobile comme les « Operations support systems » (OSS) et « Business Support Systems » (BSS). La plupart des observateurs estiment que le besoin incessant des opérateurs des télécommunications d’améliorer les performances techniques de leurs réseaux constitue une bonne dynamique de marché pour Ericsson. Pour l’avenir, la migration vers les réseaux mobiles 4G constituera la meilleure opportunité de marché pour l’équipementier Suédois. Beaucoup de pays ont décidé d’ouvrir leurs spectres des fréquences au LTE. Le management des technologies SDN et NFV et l’optimisation des capacités radio dans les cellules sont deux secteurs dans lesquels Ericsson a bien rodé son savoir faire. Plusieurs responsables de la firme Suédoise ont également affirmé qu’Ericsson compte améliorer les taux des bénéfices en misant davantage sur la vente des softwares et les activités télécoms qui leur sont associées. Pour toutes ces raisons, Ericsson compte renforcer le recherche et développement de ses activités. La firme vient tout récemment d’inaugurer un centre « Global Information and Communication Technology (ICT) » à Rosersberg en Suède. Le centre représente également une étape importante dans la transformation des TIC continue de l’entreprise. Le site de Rosersberg, qui couvre 20.000 mètres carrés, est le second construit par Ericsson en Suède, après le Centre Global ICT de Linköping, ouvert en septembre 2014. Un 3e est prévu à Montréal (Canada) au deuxième trimestre de 2016. Les centres Global ICT permettent à Ericsson d’émuler le réseau mobile d’un opérateur et de tester de nouvelles solutions comme si elles étaient en cours d’exécution directement sur un réseau. Dans un futur proche, les clients d’Ericsson seront en mesure de se connecter à distance pour les tests d’interopérabilité, les essais, l’accès rapide et l’innovation sur les nouvelles offres.