Aujourd’hui, pour se mettre en phase avec l’écosystème technologique du mobile en tant que support media, les marketeurs des contenus doivent s’inscrire dans le répertoire du « idea innovation » de l’économie numérique. Sur son blog, la société Adobe a mis en ligne les résultats d’une étude baptisée « L’état du contenu : Les règles d’engagement pour 2016 » et qui vise à inciter les marketeurs à s’intéresser de près aux attentes des consommateurs et satisfaire leurs demandes de nouveaux services. Cette étude révèle que les usagers ont opté pour des services qui leur permettent de regarder leurs contenus numériques sur leur smartphone, tablette, ou autre terminal mobile. Ils passent donc leur temps sur plusieurs écrans, d’où le besoin de capitaliser sur l’image individuelle afin de concevoir de nouvelles méthodes pour trouver des nouveaux usages liés au concept multi-écrans. Les marketeurs doivent donc s’adapter à cette nouvelle situation à travers une stratégie de contenu et média qui repose sur le profilage des consommateurs en changeant, par exemple, la façon d’acheter et de vendre la publicité et d’opter pour une publicité ciblée et individualisée.
La valorisation des contenus mis en ligne constitue l’autre défi qui attend les sociétés spécialisées dans le marketing digital. L’enquête d’Adobe System révèle que 67% des 12.000 consommateurs interrogés ne sont pas intéressés par les contenus numériques longs. Ces chiffres illustrent bien l’importance de la question de l’optimisation du type d’accès utilisé pour accéder à un contenu numérique « obèse ». Il est tout à fait logique qu’un long contenu, c’est-à-dire vorace en matière d’espace mémoire, ne soit pas attirant en raison de son coût de consommation chez la majorité des opérateurs. L’étude indique aussi que 79% de ces consommateurs quittent rapidement les contenus qui s’affichent difficilement sur leurs écrans. Là aussi, les fournisseurs de contenus numériques doivent éviter de renvoyer leur trafic mobile vers des sites mal configurés qui s’affichent lentement, au risque de faire fuir l’usager. Afin de remédier à ce problème, des experts estiment qu’il est impératif de recourir à la technologie pour améliorer la qualité du contenu mis en ligne. La bataille des algorithmes est ainsi engagée. A titre d’exemple, Google s’est doté de plusieurs équipes de recherche dans le but de concevoir de nouveaux algorithmes lui permettant de fidéliser les consommateurs sur ses contenus numériques. C’est sans doute là un des enjeux de la récente modification de son algorithme baptisé Panda.