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Les efforts déployés par l’Algérie pour attirer les investisseurs étrangers vers son industrie pharmaceutique ont « porté leurs fruits (OGB)

Par Maghreb Émergent
décembre 18, 2015
Les efforts déployés par l’Algérie pour attirer les investisseurs étrangers vers son industrie pharmaceutique ont « porté leurs fruits (OGB)

Les efforts déployés par l’Algérie pour attirer les investisseurs étrangers vers son industrie pharmaceutique ont « porté leurs fruits », a affirmé Oxford Business Group (OBG) dans une étude récente.

« Dans le cadre d’une politique de diversification de son économie et afin de se hisser parmi les grands exportateurs de produits pharmaceutiques, l’Algérie a déployé des efforts, pour attirer les investissements étrangers vers son industrie pharmaceutique, qui semblent porter leurs fruits », a relevé OBG.
L’étude a souligné qu’étant le « deuxième marché pharmaceutique sur le continent africain après l’Afrique du Sud  » et « avec des ventes annuelles totalisant 3 milliards de dollars », l’Algérie, qui détient des réserves d’hydrocarbures considérables, est « particulièrement attrayante pour les groupes pharmaceutiques internationaux ».
Selon OBG, qui se base sur les chiffres de l’ONU, « un ensemble de facteurs divers » fait de l’Algérie un marché attrayant en matière d’industrie pharmaceutique, dont la mutation démographique et le changement du mode de vie qui s’est accompagné de maladies chroniques tels que le diabète, nécessitant des traitements plus complexes et plus coûteux, relève l’étude.
Il est également mentionné que la consommation de produits pharmaceutiques est « stimulée par le système de santé algérien, qui offre une couverture quasi universelle et une gratuité des soins ».
« Les Algériens ont également directement accès aux médicaments grâce à la carte à puce individuelle +CHIFA+ et qui permet de bénéficier du tiers payant dans un réseau composé de plus de 10.000 pharmacies agréées », rapporte OBG.
Les frais à la charge du patient représentent seulement 20,9% de l’ensemble des dépenses de santé en Algérie, selon l’Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen (IPEMED), cité par l’étude.
Par ailleurs, l’étude du groupe international d’intelligence économique et d’investissement qui publie des rapports annuels sur plus de 30 pays, a estimé que la législation interdisant l’importation des médicaments qui sont déjà produits en Algérie, introduite en 2008 puis étendue en 2012, « joue un rôle important de moteur de croissance ».
Citant l’Office National des Statistiques algérien (ONS), l’OBG a noté que les importations de produits pharmaceutiques ont chuté de 24,7% au cours des neuf premiers mois de l’année 2015, pour s’établir à 1,37 milliard de dollars.
Le groupe cite également le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière (MSPRH), pour dire que le coût des médicaments importés « évolue à la baisse », conséquence des négociations avec des entreprises pharmaceutiques.
Il est aussi rapporté qu' »un nouveau système de tarification a été adopté, basé sur la comparaison des prix à l’international et destiné à obtenir les meilleurs prix pour l’Algérie ».
La production nationale en produit pharmaceutique a enregistré, quant à elle, « une hausse considérable, à hauteur de 41% l’an dernier « , a noté l’étude qui cite des chiffres publiés par le MSPRH.
Le nombre d’usines et d’unités de production du secteur pharmaceutique installées dans le pays est désormais de 132, et 230 nouveaux projets sont en cours de réalisation, est-il relevé.
L’OGB cite, d’autre part, la société de services informatiques à destination du secteur de santé, IMS Health, qui a indiqué que « près de 30 grands fabricants de médicaments sont déjà implantés sur le marché algérien », dont le groupe français Sanofi Aventis, le géant britannique GlaxoSmithKline, Hikma Pharmaceuticals de Jordanie et le Danois Novo Nordisk.
« Si traditionnellement la chaine logistique a été dominée par des groupes français, les entreprises chinoises et indiennes jouent désormais un rôle plus important », affirme l’étude qui se base sur des articles de médias.
Le groupe souligne aussi que les acteurs étrangers qui, en vertu de la législation actuelle sont limités à une participation de 49%, « sont également tenus d’accepter les prix fixés par l’Etat pour ce qui est des médicaments, ainsi que de réduire progressivement les importations et de stimuler la production locale, en particulier en matière de génériques ».
« Dans le cadre d’une politique d’accroissement du transfert de technologies et de l’innovation dans les secteurs pharmaceutique et biotechnologique, l’Etat algérien encourage les entreprises à s’installer dans les parcs dédiés, tel que le parc technologique de Sidi Abdallah et le parc industriel à Constantine, qui abrite déjà près de 20 usines pharmaceutiques », a encore relevé l’étude.
Citant un appel du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en août dernier, au « plus grand acteur algérien du secteur, le groupe public SAIDAL, à accroitre sa production de manière à assurer au moins 30% de la production nationale », l’étude relève que M. Sellal avait également indiqué que des partenariats avec des laboratoires étrangers, en particulier ceux qui sont spécialisés dans des technologies médicales de pointe, « pourraient aider SAIDAL à atteindre cet objectif « .
« Les annonces faites ces derniers mois par plusieurs acteurs du secteur et visant de grands investissements à destination de leurs activités en Algérie devraient étayer les efforts du gouvernement visant à accroître la production locale et à gagner des parts de marché », est-il estimé.
En exemple de l’intérêt « croissant » de la part des investisseurs, l’étude rappelle, entre autres, que quelques semaines plus tard, Sanofi a révélé son intention d’investir 70 millions d’euros dans une troisième usine dans le pays, sa plus grande usine en Afrique.
 » D’après des communiqués du groupe, l’usine aura une capacité de production de quelque 100 millions d’unités par an, soit près de 80% du volume actuellement distribué par Sanofi en Algérie », est-il mentionné .

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