Le Maroc et les Emirats Arabes Unis sont liés par plus d’une soixantaine d’accords de coopération touchant différents secteurs, allant de l’industrie à l’agriculture, en passant par le tourisme.Troisième investisseur direct étranger et premier investisseur arabe au Maroc, les Emirats Arabes Unis n’ont jamais caché leur ambition de mieux faire dans des secteurs porteurs comme l’énergie, le tourisme et le BTP.
C’est ainsi que le groupe “TAQA”, leader émirati chargé de développer deux unités électriques à Jorf Lasfar pour un investissement colossal de 1,4 milliard de dollars, s’est engagé sur le long terme dans le secteur énergétique au Maroc.
Cet investissement est destiné à augmenter la capacité du complexe thermique de Jorf Lasfar, le plus grand de la région Mena, de 700 MW. Plusieurs organismes financiers prennent part à cette opération multidevises, d’une maturité de 16 ans.
Sur le créneau phare de la stratégie énergétique du Royaume, l’éolien suscite grandement l’intérêt des émiratis qui ont présenté une offre officielle pour participer aux appels d’offres au Maroc pour la réalisation de parcs éoliens.
A remarquer que les Emirats Arabes Unis ont déjà financé des projets structurants emblématiques tels que la Ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca, le complexe portuaire Tanger-Med et la rocade méditerranéenne sans oublier la contribution de la société émiratie “Abar” à la mise en place, en 2011, de l’Instance d’investissement touristique “Wessal Capital”, en coopération avec trois pays du Conseil de Coopération du Golfe, dont les Emirats Arabes Unis.
En outre, il est à noter que la présence des fonds souverains émiratis sur le marché marocain gagne en vigueur avec une tendance vers la diversification des filières d’activité, comme en témoigne ses contributions dans des sociétés opérantes au Maroc.
A titre d’exemple, ses prises de participation sont à hauteur de 40 pc dans la société “Ittihad” de pêche maritime, de 33 pc dans la société “Delma” pour l’investissement touristique, de 82 pc dans le groupe “Rabab” et de 17 pc dans “Annakhil Maroc-UAE”.
L’Etat des Emirats Arabes Unis, qui est dorénavant le premier investisseur dans la bourse de Casablanca en 2014 avec un total de 55 milliards dirhams (MAD) d’investissements, a fourni une contribution de 1,25 milliard dollars dans le cadre de l’enveloppe des pays du golfe d’un montant de 5 milliards dollars destinée à soutenir le développement économique et social du Maroc.
Depuis 1976, le total des investissements débloqués par le Fonds Abu Dhabi pour le développement, au nom de l’EEAU, pour le financement de projets de développement au Maroc, s’est élevé à 7,3 Milliards de Dirhams émiratis (2 Milliards de dollars environ), consacré à la réalisation de 64 projets de développement, concernant, notamment, les secteurs du transport, des infrastructures, des télécommunications, l’eau potable, l’habitat, l’enseignement, l’agriculture et l’électricité.
La balance commerciale entre le Maroc et les Emirats Arabes Unis s’est affichée déficitaire à fin juin 2015 au détriment du Royaume, avec un solde commercial estimé à 2,22 milliards de dirhams (MMDH), selon les chiffres de l’Office des changes.
Les exportations du Maroc vers les Emirats Arabes Unis sont estimées à 217,35 millions de dirhams (MDH) à fin juin 2015, alors que ses importations de ce pays du Golfe se sont chiffrées à 2,44 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre 2014.
Les minéraux viennent en tête des importations marocaines en provenance des Emirats Arabes Unis avec plus de 1,04 MMDH, suivis de l’aluminium (375,52 MDH) et des dattes (233,08 MDH).
En revanche, le Maroc exporte vers les Emirats Arabes Unis principalement du prêt à porter (35,48 MDH), des voitures particulières (20,93 MDH) et des légumes frais (15,63 MDH).