Les entreprises réalisatrices des projets au profit de l’Etat seront obligées de s’approvisionner en fer produit localement en particulier par le complexe public de la sidérurgie (El Hadjar).
Le gouvernement de Nouredine Bedoui a décidé mardi lors d’une réunion consacrée à l’évaluation de la situation de ce complexe, d’inscrire dans le cahier de charges des appels d’offres une clause imposant aux entreprises sélectionnées pour la réalisation des projets au profit de l’Etat de s’approvisionner en fer uniquement sur le marché local en premier lieu, au complexe El Hadjar.
« Pour protéger la production nationale, il a été décidé d’imposer à toutes les entreprises chargées de réaliser les projets au profit de l’Etat de s’approvisionner en métal en exclusivité du marché local en premier lieu du complexe El Hadjar », indique un communiqué du Premier ministère. Cette mesure, qui va l’encontre de l’objectif du gouvernement d’améliorer le climat des affaires dans le pays, vise à sauver l’entreprise publique qui passe par une période très difficile caractérisée par la baisse de la commande et la perturbation d’approvisionnement en matière première.
Pour éviter les pénuries, le gouvernement a ordonné à la direction du complexe El Hadjar d’ouvrir les points de ventes dans les wilayas. Il a été également décidé de renforcer les moyens de logistiques pour assurer un approvisionnement suffisant en matière première depuis les mines d’El Ouanza et Boukhadra dans la wilaya de Tébessa.
Le gouvernement a demandé également d’accélérer l’étude de la demande de crédit formulée par le complexe d’El Hadjar à la Banque extérieure d’Algérie (BEA). Une commission chargée du suivie de la situation du complexe et de l’application des mesures prises a été créée pendant la réunion. Elle est composée des représentants des ministères de l’Intérieur, de l’Industrie, de la Défense, des Transports, du Commerce, des Finances, des Travaux publics, des Ressources en eaux et enfin de la Formation professionnelle.