L’invité du Direct de Radio M, Farid Bourennani, expert en ingénierie financière et en stratégies de croissance des entreprises, revient sur l’impact des décisions judiciaires sur les groupes industriels privés comme Cevital, Condor, Sovac, KIA,Tahkout ou Kougc et dont les patrons sont actuellement en prison.
Selon l’expert, nombre de ces groupes qui sont actuellement gérés par des administrateurs pourraient rebondir et sortir de l’ornière une fois affranchie du sort qui les frappe présentement.
« Les entreprises algériennes, notamment privées ont toujours évolué dans l’adversité», a-t-il dit. Il estime que les sociétés les plus aptes à renouer avec le succès sont celles qui ne sont pas dépendantes de la commande publique. Le renouveau industriel algérien incarné par ces grands noms de l’industrie a été déconsidéré de la façon la plus violente qui soit, estime Bournani.
Il ajoute que l’image de l’Algérie a été écornée à la suite de ces décisions et voit son indice « risque pays » enfler systématiquement. A en croire cet intervenant, la désignation des administrateurs à la tête de ces groupes industriels est intervenu bien tardivement ce qui leur a causé une asphyxie financière.
« Il aurait fallu désigner ces administrateurs concomitamment au gel des comptes de ces entreprises », a-t-il signalé. Selon l’expert, l’ambiance de suspicion induite par l’enchaînement des événements a fini par déteindre sur le secteur public.