La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est en passe de donner corps au plus grand bloc commercial au monde, pour peu que les 54 Etats signataires de l’accord qui a vu la création de la ZLECAF, fassent preuve de volonté politique.
En effet, dans le meilleur des mondes, et pourvu qu’il soit débarrassé des fléaux que constituent l’informel et les finasseries administratives, ce marché pourrait générer 450 Md$, dont 300 milliards tirés des opportunités d’un commerce transfrontalier. Le commerce intra africain demeure le moins développé au monde.
Toutefois, avec l’émergence de la ZLECAF, il sera promu à un bel avenir. Les exportations intra-africaines pourraient ainsi augmenter de 81 % d’ici 2035 si les réformes réglementaires et la simplification des normes deviennent effectives, selon la Banque mondiale. L’accord de libre échange vise à réduire à leur strict minimum les formalités administratives et les droits de douanes. L’accord encourage également les états signataires à engager des réformes en vue de booster le commerce intra africain.
Le maritime et le portuaire, oubliés par les décideurs, doivent absolument être intégrés dans les démarches devant soutenir les efforts des Etats afin de rendre cet espace économique et commercial effectif et ouvert sur le commerce intra-continental. « À partir des trafics actuels et des potentiels avérés, un commerce maritime intra-africain pourrait se consolider si et seulement si des politiques de facilitation et d’harmonisation multilatérales soutiennent le déploiement de services maritimes africains fiables, réguliers et compétitifs. » Soutient en effet, une analyse spécialisée sur le sujet.