La 26 eme manifestation hebdomadaire du Hirak, à Alger, a été porteuse d’un message clair et sans équivoque : « pas de négociation avec le pouvoir», car pour ceux qui ont marché aujourd’hui la « clique» n’a pas encore quitté le système.
Ce vendredi, les slogans hostiles au chef de l’Etat-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah était nombreux. Le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah et le Premier ministre, Noureddine Bedoui ont eu leur part de slogans acerbes. Pour les manifestants venus en force, le dialogue ne n’est pas la solution, l’objectif final étant que tous ceux qui ont fait partie du système ou qui ont gravité autour de lui partent.
Les animateurs du Hirak n’ont pas oublié, ce vendredi, les détenus d’opinion et à leur tête l’ancien Moudjahid Lakhdar Bouregaa, exigeant leur libération immédiate. par ailleurs, ils ont une nouvelle fois brandi la menace de la désobéissance civile. Une option évoqué plusieurs fois ces derniers jours.
Vers 11H30, des groupes de personnes ont commencé à marcher le long de la rue Didouche Mourad devant des policiers présents en force au centre-ville. Vers 14H00, le coup d’envoi de la marche est donné avec l’arrivée d’une foule nombreuse. Descendant la rue Didouche Mourad, des centaines de manifestants se sont dirigés vers la Grande poste.
Les manifestants venus de la ru Hassiba Benbouali ont fait une vingtaine de minutes de retard, cette semaine en comparaison avec les vendredis précédents. Ce n’est que vers 14H50 qu’ils sont arrivés à la Grande poste en passant par la rue Amirouche. Des heures durant, les manifestants ont crié et chanté leur colère contre le système. En défiant la chaleur du mois d’août et le spectre de la lassitude après de six mois de manifestation, ils ont tenu à exprimer leur détermination. Beaucoup d’entre eux, ont parlé d’un souffle nouveau dès la rentrée.