« SOS disparus est dans la rue depuis plusieurs années, plus exactement depuis le 02 août 1998. Elle n’a cessé de crier vérité et justice ! ». C’est ce qu’a déclaré Mme Nacéra Dutour, porte-parole du collectif des familles de disparus en Algérie, lors de la conférence de la société civile.
« Les mères des disparus ont été les premières à battre le pavé le 22 février dernier, date qui a marqué la naissance du mouvement populaire, Hirak», a encore fait savoir l’intervenante comme pour dire que le long combat pour la vérité de SOS Disparus se poursuit de plus belle à la faveur du large mouvement populaire algérien revendiquant le changement du système politique en Algérie.
Mme Dutour a assuré que les familles des disparus n’ont à aucun moment baissé les bras pour revendiquer haut et fort la vérité sur les conditions de disparition de leurs enfants, ravis à la fleur de l’âge durant la décennie noire.
« Elles sont là tous les mercredis pour tenter d’arracher la vérité», a-t-elle dit en décrivant le destin tragique de ces mêmes familles. « Je suis sortie dans la rue, car je ne vis plus tranquille lorsque tout a basculé. Je suis une femme qui attend le retour de son fils mais pas seulement car je suis à l’image de tous les Algériens qui attendent le retour des leurs. La question des disparus est une question algérienne et qui concerne tout un chacun», a poursuivi Mme Dutour en ajoutant : « je rapporte le drame de toutes ces mères qui sont mortes sans avoir pu voir leurs enfants avant de disparaître.».
La question des disparus et un dossier assimilé à une tache noire dans l’histoire de l’Algérie contemporaine. Chaque mercredi, dans toutes les régions d’Algérie, et par tous les temps des familles réclament le droit de savoir.