Dans une action commune, les sept partis signataires du pacte politique pour une véritable transition démocratique marcheront ensemble ce vendredi 5 juillet 2019.
Réunis hier, les partis de l’opposition FFS, PT, RCD, UCP, PST, MDS, PLD, et la LADDH ont rendu public un communiqué dans lequel ils affirment : « nous avons décidé d’une action commune le 5 juillet 2019, qui coïncide avec le 57ème anniversaire de l’indépendance nationale ». Dans le même sillage ils ont appelé les Algériennes et les Algériens à manifester massivement et pacifiquement pour exiger le départ définitif du système, la libération de tous les détenus politiques et d’opinion, l’arrêt de toutes les mesures répressives et le respect des libertés démocratiques.
Dans le même communiqué, les signataires ont dénoncé la poursuite des arrestations dans ce qu’on appelle l’affaire de l’emblème amazigh, le maintien de la détention provisoire de Louisa Hanoune, chef du Parti des travailleurs.
Les partis en question ont aussi dénoncé l’arrestation du Moudjahid Lakhdar Bouregaa et le matraquage médiatique qu’il a subi. « Lakhdar Bouregaa, Commandant de l’Armée de libération nationale, opposant au système et membre fondateur du FFS est incarcéré pour avoir exprimé une opinion politique.
Une incarcération suivie par l’infâme campagne de dénigrement et de diffamation à l’encontre de ce valeureux Moudjahid, par les médias publics et privés, devenus organes de propagande du régime. Cette campagne, a suscité indignation et colère dans tout le pays », ont-ils souligné. « Les partis politiques signataires du pacte politique pour une véritable transition démocratique condamnent énergiquement cette incarcération et exigent sa libération immédiate », ont ajouté.
Par ailleurs, les signataires du pacte politique pour une véritable transition démocratique considèrent que l’organisation d’une élection présidentielle dans le cadre du système actuel ne servira qu’à assurer sa pérennité, et de ce fait toute initiative dite « de sortie de crise » n’est possible sans la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d’opinion, la levée de toutes les entraves à l’exercice du droit de manifester et de circuler sur tout le territoire national. Pour eux, il faut l’ouverture du champ politique et médiatique à toutes les forces politiques, syndicales et associatives et l’arrêt immédiat de l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir et mettre fin au dispositif sécuritaire assiégeant Alger lors des manifestations.