Plus de 70% des PDG africains estiment que le commerce intra-africain augmentera au cours des 12 prochains mois, selon une enquête publiée jeudi.
L’enquête « Africa CEO Trade Survey 2020 » montre que, contrairement à d’autres régions du monde, le commerce intra-africain reste très faible à 15%, laissant davantage de marge de croissance.
« La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) pourrait également servir de catalyseur opportun pour stimuler le commerce intra-africain », indique l’enquête, menée par le Comité panafricain du commerce et de l’investissement du secteur privé (PAFTRAC) et Afreximbank.
Les PDG africains pensent que la ZLECA crée des conditions d’échelle et devrait permettre d’améliorer la compétitivité et la productivité, ce qui accélérera la transformation des économies africaines pour une meilleure intégration dans l’économie mondiale.
L’enquête souligne également que le secteur privé africain reste optimiste quant au commerce international, plus de 50% des PDG africains estimant que le commerce mondial augmentera au cours des 12 prochains mois.
Selon les résultats de l’enquête, bien que plus de 80% des PDG africains rencontrent plusieurs difficultés dans le commerce mondial et intra-africain, ils croient toujours fermement au pouvoir du commerce qui a été le principal moteur de la croissance et des transferts de technologie et reconnaissent également que le commerce a été très important pour leur entreprise.
L’analyse montre que plus de 75% des entrepreneurs africains ont rencontré des difficultés dans le commerce. D’après l’enquête, les principales contraintes pour les entreprises comprennent les barrières tarifaires et non tarifaires dans le commerce international, le manque d’accès aux capitaux et aux devises, les transports et les infrastructures logistiques inadéquats, le manque de transparence des règles et réglementations, les lacunes en matière d’information commerciale ainsi que l’asymétrie des subventions publiques.
En dépit de toutes les réserves, indique l’enquête, les PDG africains sont toujours très optimistes quant aux systèmes commerciaux multilatéraux. Ainsi, plus de 50% des PDG africains estiment que le système commercial multilatéral se renforcera dans les années à venir.
D’après l’enquête, alors que le monde redéfinit le multilatéralisme et les structures des institutions mondiales et les règles qui sous-tendent le commerce, la coopération et l’investissement mondiaux, l’Afrique doit s’assurer d’avoir une voix forte dans la définition du nouvel agenda mondial et de ses structures.