La production nationale de poissons pélagiques tourne autour de 70.000 tonnes annuellement, soit en léger recul par rapport aux années précédentes, a affirmé mercredi le directeur du Centre National de recherche et de développement de la pêche et l’aquaculture (CNRDPA), Mohamed Kacher.
S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, M. Kacher a précisé que les quantités de poissons pélagiques (dont la sardine, l’anchois) péchés annuellement sur les côtes algériennes enregistrent une légère baisse mais que cette tendance est généralisée à l’ensemble du bassin méditerranéen.
Pour les autres variétés de poissons, il a estimé la production à 30.000 tonnes/an en ce qui concerne les ressources sédentaires, rappelant que les ressources halieutiques en Méditerranée sont limitées d’où, a-t-il souligné, l’impératif d’une diversification de l’activité de pêche. »Les pêcheurs, pour maintenir leur revenus, doivent impérativement diversifier leurs activités en investissant les créneaux de l’aquaculture et du pescatourisme », a-t-il expliqué. Selon lui, le pescatourisme donne la possibilité aux pêcheurs professionnels de diversifier leurs revenus en créant une activité de tourisme-récréation et de découverte du monde de la mer et de la pêche.
La pollution menace
Abordant la question de l’évaluation des ressources halieutiques, le DG du CNRDPA (basé à Bou Ismail) a annoncé la signature prochaine d’un accord de jumelage avec l’Union européenne dans le domaine de la pêche. « Cet accord doit permettre à notre centre d’affiner sa stratégie de protection de l’environnement marin en mettant en place un réseau de bio-surveillance et en travaillant désormais avec les références des standards internationaux » a-t-il assuré.
Il a souligné que le développement d’un secteur stratégique comme celui de la pêche et de l’aquaculture doit être appuyé par un partenariat efficient en matière de recherche scientifique, orienté vers la durabilité et la protection des milieux de production. A travers cet accord de jumelage, il s’agira de partager les connaissances et le diagnostic du milieu marin entre les pays du Nord et du Sud de la Méditerranée.
Abordant la question de la pollution, M. Kacher a reconnu que la Méditerranée subit une pollution intense. En Algérie, cette pollution est particulièrement présente aux embouchures des oueds note l’intervenant qui a relevé la mise en place d’un laboratoire de contrôle de salubrité des zones de pêche ajoutant que pour l’heure « aucun risque majeur n’été décelé ».