Plus de 250 entreprises activent en Algérie dans différents secteurs malgré la crise, avec une prédominance du BTPH et l’agroalimentaire. Mais leur installation dans le pays se fait de manière discrète, « en mode profil bas », estime Djaoued Salim Allal, président du Cercle de commerce et d’industrie algéro-espagnol (CCI-AE).
La règle du 51/49% instaurée par les pouvoirs publics en 2009, relative aux investissements étrangers en Algérie, a certes retardé l’installation des PME espagnoles dans le pays en raison de l’incompréhension et l’incertitude que cette mesure a suscitée chez les opérateurs. Mais les affaires ont vite repris l’ascendant dès 2010, a reconnu Djaoued Salim Allal, invité ce mardi du « Direct » de Radio M, la web radio de Maghreb Emergent. « Il y a aujourd’hui 269 entreprises espagnoles enregistrées par les services du Registre du commerce avec une évolution de 72% par rapport à 2010, » a indiqué le président du CCI-AE, pour qui, la règle du 51/49 « ne pose pas réellement de problèmes ».
Sur les principaux domaines d’investissement des PME espagnoles en Algérie, le président de la CCI-AE, a précisé qu’il s’agissait principalement des secteurs du bâtiment (BTPH) et de l’agroalimentaire. Viennent ensuite les services et les petites industries. M. Allal a confié que malgré la crise qui a frappé de plein fouet l’économie espagnole, les entreprises ibériques ont investi à l’international, y compris en Algérie, mais plutôt en mode « en profil bas », c’est-à-dire sans renforts de médiatisation. « Il y a des projets qui sont réalisés à travers des sociétés de représentation, mais qui ne sont pas officiellement installées en Algérie, autour de grands projets, et parmi ces entreprises on peut citer Iberdrola », a expliqué M. Allal. Selon lui, l’Algérie aussi a manqué de visibilité au point d’être considérée comme une desconocida ou la méconnue du Maghreb pour les espagnols. Le président du CCIAE rappelle à ce titre qu’en 2002 lors d’un colloque d’affaires au cours duquel sur 100 participants maghrébins il n’y avait que six opérateurs algériens à avoir représenté le pays. Pas même la présence d’un officiel algérien. Cependant, il relève qu’à partir des années 2002 et 2003, l’Algérie a commencé à devenir plus « visible », après « un travail de fond qui a consisté à faire vendre la destination Algérie ».
PME algériennes et espagnoles : un couple qui se marie rapidement
Le partenariat algéro-espagnol est dominé, coté algérien, par le secteur privé, avec qui le « mariage se fait très rapidement,» ajoute Allal, en référence avec la souplesse et la réactivité des entrepreneurs privés pour nouer des relations d’affaires. Il cite cas d’une société mixte de production de pâté hallal – la Sarl CAVIR – qui utilise des procédés et équipements espagnols, et qui a pu exporter vers des pays Arabes et d’autres pays riverains de la méditerranée. Cette PME établie à Tlemcen, dispose d’une unité CORDOBA spécialisée dans la transformation des viandes blanches, est associée à Embotits ESPINA, une entreprise centenaire située près de Barcelone.
Extraits vidéo : http://bit.ly/1CjMckd
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