Levée de fonds et statut des chauffeurs : le directeur général de Yassir s'explique (Vidéo) - Maghreb Emergent

Levée de fonds et statut des chauffeurs : le directeur général de Yassir s’explique (Vidéo)

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Fondée en 2017 par Noureddine Tayebi, la Startup Yassir est sous les projecteurs ces dernières semaines, en Algérie et à l’international, après une levée de fonds de 150 millions de dollars en financement de série B aux USA. Une action qui rend la Startup algérienne la plus valorisée en Afrique du Nord et l’une des plus importantes dans le continent africain.

Les responsables de Yassir ont tenu lundi une conférence de presse à Alger pour parler de cette levée de fonds, mais également pour parler des perspectives de l’entreprise en Algérie et à l’étranger et les problèmes auxquels sont confrontés les chauffeurs qu’elle emploient avec les autorités.

Interrogé en marge de la conférence de presse sur les pressions exercées par le syndicat des taxis, le directeur général de la Startup, Yettou El Mehdi, a déclaré qu’il ne voit pas “l’activité des taxis comme concurrente à l’application VTC (véhicule de transport avec chauffeur)”. “Au contraire, on est complémentaires”, dit-il. Il précise que Yassir “offre une activité de location des véhicules”. “Et cela relève de la liberté des citoyens de louer un véhicule ou de prendre un taxi, c’est ce que facilite Yassir à travers son application”.

Yettou El Mehdi a souligné que Yassir “aimerait collaborer avec les chauffeurs de taxis traditionnels et la porte de Yassir est toujours ouverte devant eux”. “D’ailleurs, on a eu des réunions avec eux, en 2018 et 2019, et on a proposé à travers le ministère des Transports de travailler avec le syndicat des taxis pour leur offrir un service spécial sur notre application. Mais la contrainte était les tarifs des courses, qui sont réglementées par le ministère à travers les compteurs”.

Il rappelle, dans ce contexte, qu’il “y a plus d’un millier de chauffeurs de taxis travaillant avec l’application Yassir, qui génèrent des revenus et payent des impôts”. “Mais en tant que location de taxis”.

Durant ces derniers jours, des utilisateurs de l’application Yassir et d’autres applications VTC ont été arrêtés et verbalisés par les services de la police de circulation. Certains d’entre eux ont même vu leurs véhicules envoyés aux fourrières, au motif que l’activité n’est pas autorisée par le ministère du transport et qu’ils ne disposent pas d’autorisation pour exercer cette activité.

Ce n’est qu’un malentendu !

Selon le directeur général de Yassir, cela est dû à “un malentendu, certaines autorités de l’Etat confondant entre l’activité de location de véhicules et le transport des personnes”. “On n’exerce pas le transport des personnes et on n’a pas envie de le faire, ni demandé l’autorisation de le faire. On est en train de corriger ce malentendu et d’expliquer aux autorités que ce qu’on fait est conforme à la réglementation”, a-t-il ajouté.

Yettou El Mehdi a rappelé que la Startup est de droit algérien et est enregistré au registre du commerce qui autorise, en toute liberté et sans aucun agrément préalable, d’exercer l’activité de location des véhicules avec ou sans chauffeur”. Selon lui, “l’adoption de la nouvelle loi portant sur l’activité d’auto-entrepreneur va permettre aux chauffeurs d’avoir un statut, de payer leurs cotisations sociales et d’accéder à la retraite et à l’assurance maladie”.

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