Levée progressive des subventions : la classe moyenne en danger ! - Maghreb Emergent

Levée progressive des subventions : la classe moyenne en danger !

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Longtemps considérées comme un fardeau pour les dépenses du trésor public, les subventions directes de l’Etat pour les produits de première nécessité seront progressivement levées. Le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2022, prévoit la création d’un dispositif national de compensation au profit des ménages nécessiteux.

Le dispositif « sera concrétisé à travers un programme de transfert monétaire direct au profit les ménages qui y son éligibles », a affirmé le premier ministre lors de le présentation de projet de loi les finances hier devant les membres de l’APN.

Ainsi, la réforme de système de subvention sociale se fera à travers le passage au virement au profit des familles nécessiteuses, qui bénéficieront d’un revenu supplémentaire comme indemnisation de la hausse des prix engendrée par le suppression des subventions.

Selon le gouvernement Benabderrahmane, cette réforme vise un meilleur ciblage de la subvention publique garantissant « une justice sociale ». L’argument avancé par les pouvoirs publics est que les dispositifs généralisés font profiter les couches des populations aisées.

En revanche, la levée progressive des subventions des produits de base pourrait être différemment ressentie en fonction des critères de sélection des ménages éligibles au salaire de compensation. Ce qui pourrait appauvrir les classes moyennes à revenus fixes, qui risquent de supporter les sacrifices exigés par la crise, redoutent les économistes.

Si pour les ménages les plus pauvres, la levée progressive des subventions sera amortie par le revenu complémentaire dès 2022, la classe moyenne risque, quant à elle, d’être à nouveau confrontée à des difficultés. Notamment lorsque l’on sait que les dépenses de logement représentent plus d’un tiers de leur budget, alors que les dépenses transport et communications, risquent de croître.

Il est à rappeler que selon l’indice des prix de l’ONS, les dépenses transport et communications pèsent 16% et les sous-postes pour véhicules, carburants compris, représentent 5,3% dudit indice des prix. Notant au passage, que la hausse des prix des carburants et de l’électricité de ces dernières années n’a pas été sans conséquence sur les classes moyennes.

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