Libye: La lutte contre l’EI prend le pas sur la formation d‘un gouvernement d’union nationale - Maghreb Emergent

Libye: La lutte contre l’EI prend le pas sur la formation d‘un gouvernement d’union nationale

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Dimanche dans la capi

Dans la capitale italienne, maghrébins, américains et européens avaient un moment oublié l’objet de la rencontre de Rome sur la Libye pour focaliser leurs travaux sur la lutte contre l’Etat islamique, implanté dans le pays.

 

 

 

A Rome, il y avait une certaine déception de ceux qui voulaient arriver vite à mettre en place les mécanismes d’un gouvernement d’union nationale. Les travaux ont été pris en otage par le désir des délégations participantes de mettre en place un réseau conjoint de lutte contre la prolifération des groupes terroristes de Daech en Libye.
Dans leur communiqué final, les participants à cette conférence ministérielle sur la Libye ont donc rejeté ‘’toute forme de violence et de terrorisme’’ dans le pays, s’engageant à aider ‘’à éliminer les groupes terroristes et la menace’’ qu’ils représentent pour la sécurité libyenne et internationale.
Exprimant leur “sympathie” aux familles de ceux qui ont perdu la vie pendant le conflit libyen”, les participants se sont dits “déterminés, en collaboration avec le futur gouvernement d’union nationale, à vaincre l’EI en Libye et à éliminer la menace qu’ils représentent pour la sécurité libyenne et internationale”.
Ils ont réitéré leur “plein soutien pour la mise en œuvre de la résolution 2213 et les autres résolutions pertinentes pour répondre à la menace à la paix, la sécurité et la stabilité de la Libye”, soulignant que “les responsables de la violence et ceux qui entravent et compromettent la transition démocratique en Libye doivent assumer leur responsabilité”.

Vers une intervention militaire contre l’EI en Libye

“Nous allons cesser les contacts officiels avec des individus qui prétendent appartenir aux institutions mais qui ne sont reconnus par l’Accord politique (à signer entre les parties au dialogue inter-libyen)”, ont-ils ajouté, avant de réaffirmer leur soutien au Gouvernement d’union nationale comme “seul gouvernement légitime de la Libye”.
L’intervention du Secrétaire d’Etat John Kerry, était claire sur les objectifs de cette rencontre : ‘’nous ne pouvons pas permettre que le statu quo perdure en Libye. C’est dangereux pour la viabilité de la Libye, c’est dangereux pour les Libyens, et maintenant que Daech renforce sa présence, c’est dangereux pour tout le monde.’’ Des parties sont en train de forcer un consensus pour une intervention militaire, vivement désapprouvée par l’Algérie, contre Daech en Libye.
La conférence a rassemblé des représentants de dix-sept pays (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et des pays européens et arabes, ainsi que de l’ONU, de l’Union européenne, de la Ligue arabe et de l’Union africaine). La Conférence s’est achevée par un appel solennel à la signature au plus vite d’un accord politique entre les factions libyennes ouvrant la voie à un gouvernement d’union nationale.

 

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