L’Initiative COVAX, mise en place pour faciliter l’accès aux vaccins anti-COVID-19 des pays les moins riches de la planète, notamment africains, fête cette semaine sa première année d’existence.
Cette célébration a été l’occasion pour le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, de dénoncer l’inégalité d’accès aux vaccins dans le monde, dans un rapport publié à l’occasion. « Près de 900 millions de doses de vaccin ont été administrées dans le monde, mais plus de 81 % sont allées à des pays à revenu élevé ou intermédiaire supérieur, tandis que les pays à faible revenu n’en ont reçu que 0,3 % », a déclaré l’Ethiopien, à propos de l’accélérateur ACT (Access to COVID-19 Tools) mis en place il y a un an.
A ce jour, l’initiative a expédié 40,5 millions de doses à 118 pays jusqu’à présent, pour un objectif de 2 milliards de doses d’ici à la fin de l’année.
De manière globale, l’initiative doit faire face à de très nombreux défis, dont notamment les pannes d’approvisionnements liées aux déboires du vaccin AstraZeneca, principal produit de l’Initiative, et fabriqué en Inde. En effet, New-Delhi, qui face à une situation sanitaire tendue, a fait dans le nationalisme vaccinal, préférant garder pour elle-même les doses produites sur son territoire, plutôt que de les exporter. A cet égard, COVAX a déclaré qu’elle cherchait à renforcer ses approvisionnements en vaccins auprès de nouveaux fabricants.
En attendant, sur le continent africain, on s’attèle également à diversifier les sources, notamment des firmes américaines comme Pfizer et J&J, ou encore auprès de la Chine et de la Russie, bien contentes de démontrer leurs capacités d’intervention.