Les rapporteurs spéciaux des Nations-Unies chargés des questions des droits de l’homme ont publié le 27 octobre la lettre qu’ils ont envoyée le 27 août dernier, au gouvernement algérien sur l’affaire du journaliste Khaled Drareni condamné en appel à deux ans de prison ferme.
Dans leur document, les quatre rapporteurs spéciaux, ont sommé les autorités algériennes à leur fournir des informations sur les motifs factuels et juridiques justifiant la détention et la condamnation de M. Drareni et expliquer comment ces motifs sont conformes aux normes et standards internationaux en matière des droits de l’homme. ‘’A défaut de motif conforme au droit international des droits de l’homme, veuillez indiquer la date de libération de M. Drareni’’, lit-on dans le document.
Ils demandent également à l’Etat algérien de fournir sans délais aux instances de l’ONU des informations sur les conditions de détention de M. Drareni et à s’expliquer sur les fréquentes arrestations des personnes, ‘’qui ne semblent être que des sympathisants avec le mouvement Hirak’’, note la même source qui s’interroge sur la compatibles des agissements du gouvernement avec les obligations de l’Etat Algérien selon le droit international.
En outre, les rapporteurs de l’ONU exhortent l’Algérie à communiquer les mesures prises pour veiller à ce que les manifestants, y compris les défenseurs des droits de l’homme, puissent exercer leur droit sans crainte d’être menacés ou détenus.
Les signataires : Clement Nyaletsossi Voule rapporteur spécial sur le droit de réunion pacifique et la liberté d’association, Elina Steinerte vice présidente du Groupe de travail sur la détention arbitraire, Irene Khan rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression et Mary Lawlor rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme.