Selon un communiqué rendu public ce lundi, le groupe énergétique français Total entame l’opération d’officialisation de prise de participation dans les projets africains, dont l’Algérie.
Ainsi et après avoir conclu un accord définitif avec le géant pétrolier Occidental Petroleum, en vue d’acquérir les actifs d’Anadarko en Afrique, le groupe français a annoncé sur son site internet, que « les opérations de finalisation sont toujours en cours pour ce qui concerne les actifs d’Anadarko en Algérie, au Ghana et en Afrique du Sud ».
Le même document précise que Total vient de finaliser un accord avec le Mozambique et poursuit «les opérations de finalisation des transactions concernant les actifs d’Anadarko dans les autres pays».
Côté algérien, aucune nouvelle n’a encore filtré sur les démarches de cet accord, ni sur l’évolution des discussions entre le groupe français et les autorités algériennes. Discussions entamées cet été, dans le sillage de l’opération principale, conclue entre Occidental et Anadarko Petroleum.
Total s’apprête, faut-il le rappler, à renforcer sa présence en Algérie en prenant possession des actifs cédés par Anadarko. Ainsi, le groupe français va élargir son champ d’action en Algérie, par le rachat des blocks 404a et 208, en plus d’une participation de 24,5% dans le bassin de Berkine (champs de Hassi Berkine, Ourhoud et El Merk) dans lesquels le groupe français détient déjà 12,25%.
« Le rachat des actifs d’Anadarko ne menace pas la souveraineté de l’Algérie »
Dans un entretien publié ce mardi dans le quotidien El Watan, l’expert pétrolier Mourad Preure a affirmé que dans la mesure où « les actifs algériens d’Anadarko relèvent de la loi 86/14, avec une fiscalité confortable qui réduit la part du partenaire de 60 à 70%, le risque sur la souveraineté nationale est quasi nul ».
Preure explique que Sonatrach pouvait légalement exercer « son droit de préemption sur ces actifs, avec un coût financier qu’il faut arbitrer avec les exigences actuelles de l’économie nationale. Elle peut aussi négocier avec Total pour entrer dans les actifs africains acquis et qui seront de redoutables concurrents demain ». « Je crois, au final, que la priorité stratégique est le renforcement de Sonatrach et de sa position concurrentielle internationale. (…) Ceci est un impératif stratégique et une question fondamentale de souveraineté », a-t-il conclu.