Le parti des travailleurs (PT) a mis en garde contre le danger qui guette le pays, tout en dénonçant “les pratiques restrictives et répressives dont sont victimes les militants de la démocratie”.
Dressant un tableau sombre de la situation politique et socioéconomique du pays, la voix de sa secrétaire générale, Louisa Hanoune qui s’exprimait vendredi lors d’une réunion du comité central, a déploré un “recul des libertés”, une “grave crise économique, politique et sociale”, “une menace sur le multipartisme”, un “encouragement de l’informel”, une “gestion expéditive des procès liés à la corruption” et un “projet de Constitution qui ne répond pas aux aspirations des Algériens”.
Il s’agit d’”une Algérie en régression totale dans tous les domaines, et qui se poursuit en matière de droits et de libertés démocratiques qui se rétrécissent chaque jour davantage, de même que la situation socioéconomique qui se détériore de plus en plus”, a-t-elle fait observer.
Elle a expliqué que “la décision du confinement sanitaire, anarchique et aveugle a permis de mettre totalement en veille les libertés démocratiques et le lancement d’une campagne de répression, d’arrestations et de musellement des médias publics et privés, et, de là, celle des partis et des opinions”, ajoutant que “ce confinement quasi total a induit un effondrement économique”.
Selon elle, cette crise a dévoilé “une non-maîtrise totale de la gestion de la situation de confinement”, en en voulant pour preuve que “des pans entiers de la société ont sombré dans la misère dont des commerçants, des transporteurs, des artisans, des professions libérales. Et qui, même après la levée partielle du confinement, continuent à en subir les conséquences”.
Mme Hanoune s’est, dans ce sens, demandée sur les raisons du maintien de l’interdiction du transport interwilayas lorsqu’après le déconfinement partiel, le Covid-19 a régressé, faisant état d’une “instrumentalisation” de ce dossier à des fins politiques, notamment pour réduire les droits et les libertés et faire passer des lois antisociales.
Elle a également critiqué le flou entourant la rentrée scolaire, jugeant qu’”un gouvernement, qui ne peut assurer une rentrée scolaire en fournissant les outils nécessaires, ne peut gouverner un pays, mais constitue un danger pour le présent et l’avenir du pays”.
Sur le plan économique, elle a déploré “une augmentation de la détresse sociale”, regrettant la mise en place d’”une politique de terreur pour faire taire les voix dissonantes des jeunes qui veulent revendiquer leurs droits”.