Une convention-cadre entre l’université de Bejaia, le groupe minier « Manadjim el Djazair » et le groupement « Algeria Corporate universities – GACU » portant sur leur coopération mutuelle dans le domaine minier, a été paraphée à Bejaia.
A travers cette convention les signataires visent à unir leurs compétences « pour la promotion des champs disciplinaires pouvant contribuer au développements de l’activité minière et à la valorisation de sa production ».
Les trois établissements ont été représentés par leur plus hautes autorités et ont tenu à l’occasion à expliquer la nature de ce rapprochement et leur engagement individuel et collectif qui vise en premier chef la valorisation de la recherche technique et technologique au service du développements socio-économique .
Ainsi ont-ils convenu de densifier leurs échanges d’experts et d’expériences pour la production d’informations relatives, à la fois à la recherche, l’exploration et l’exploitation dans le domaine minier et la commercialisation de ses produits.
« La convention ambitionne de jeter ainsi les premiers jalons opérationnels entre les acteurs socio-économiques et le monde académique », dira à l’APS le PDG du groupe « GACU », Ghrieb Sifi, dont l’organisme planche déjà sur « l’élaboration de référentiels des compétences des activités » et qui, a terme, entend « établir une cartographie des métiers .
« il est question d’établir un plan de formation à la carte et techniquement très pointu » a-t-il souligné, expliquant que cette démarche va profiter autant à l’université, notamment aux étudiants qui vont pouvoir ainsi choisir leur métier en fonction de la demande et des besoins du marché, qu’au groupe Manal,qui trouvera ainsi l’opportunité d’améliorer ses performances et les capacités de ses personnels » a-t-il expliqué .
M.Sifi entend dans la foulée de cette démarche « Elaborer les avenirs stratégiques de l’activité minière, notamment en recensant tous les produits importés (outputs, recenser les déchets minéraux, leur valorisation, les compétences, entre autres.
Il s’agit, en un mot, de créer, une banque d’information susceptible d’orienter l’investissement et la création de nouvelles activités, notamment dans le domaine de la sous-traitance » a-t-il souligné en mettant le doigt sur l’opportunité offerte , d’opérer ainsi un « revers-engineering », en favorisant la substitution aux produits d’importation.
En marge de la signature de la convention, les trois partenaires, accompagnés de l’éxécutif de wilaya, se sont rendus sur le site de la mine de plomb et de Zinc d’Amizour à 25 km de Bejaia, ou il se sont enquis des conditions du lancement de son exploitation et de l’aide éventuellement à apporter pour rentrer rapidement dans la production de ces deux minerais.
Confié à une joint-venture Algéro australienne, dénommée « Western Méditeranean Zinc », le gisement est considéré comme l’un des plus grand du monde avec une réserve prouvée de 53 millions de tonnes dont 37 millions de zinc et 16 millions de plomb .
« Ce grand projet revêt un caractère stratégique pour le pays du fait qu’il va permettre de faire face au besoin national, pour les industries utilisant cette matière première et à en exporter l’excèdent » à souligner, Mohamed Seghir Harani, président du groupe Manal, estimant que cela permettra de réduire la facture et générer, par ailleurs, des rentrées en devises ».
Au terme de la signature de cette convention, il a été convenu de recruter quatre majeurs de promotion de l’Institut de géologie de l’université Abderrahmane Mira par deux filiales du groupe Manal.