Lutte contre l'hépatite : le programme national de prise en charge des malades tarde à voir le jour - Maghreb Emergent

Lutte contre l’hépatite : le programme national de prise en charge des malades tarde à voir le jour

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A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’hépatite, célébrée chaque année le 28 Juillet, une rencontre a été organisée par les laboratoires Roche Algérie, sur les maladies hépatiques et l’importance du dépistage et du diagnostic précoce.

Selon le professeur Nabil Debzi, hépatologue et Chef de service Hépatologie au CHU Mustapha Pacha, qui a animé cette rencontre, un programme de prise en charge des malades atteint de l’hépatite C, sera proposé aux services du ministère de la Santé.

En effet, la mis en œuvre de ce programme de lutte contre cette maladie est sur la bonne voie, selon le professeur. « Je vous rassure, car je suis le coordinateur de ce programme, on avance dans la prise en charge de cette pathologie, puisqu’on a édité un guide thérapeutique 2022, lancé par le ministère de la Santé », a-t-il expliqué.

La mission des spécialistes de cette maladie est d’aller à un « programme budgétisé ». « On a proposé le programme au ministère pour pouvoir préparer le budget nécessaire », a fait savoir le professeur en ajoutant ce programme sera présenté à la prochaine rentrée.

Actuellement, le travail des spécialistes est concentré sur la monétisation du programme. Le dépistage de la population ciblée va définir le nombre de malades qui recevront le traitement. « Il faut savoir qu’il y a des négociations à faire avec les laboratoires afin d’avoir le meilleur prix pour le dépistage de la population », a indiqué le conférencier. « Il faut savoir que plus on propose un volume important des malades à traités, plus on peut négocier les prix des réactifs », a-t-il ajouté.

Le chef de service Hépatologie au CHU Mustapha Pacha, a expliqué qu’il faut aussi négocier avec le laboratoire fabriquant le médicament, afin d’avoir le meilleur tarif. « Le prix du traitement dépendra bien sûr du nombre de la population à traiter », a-t-il rappelé. « Par exemple, le traitement en Egypte coute dans les 500 dollars, alors qu’en Algérie est à 2000 dollars la cure », a-t-il précisé en expliquant que « la différence du prix est due au nombre des malades dans ce pays (Egypte), qui est de 10 millions de cas d’hépatite C, alors qu’en Algérie actuellement en ne traite que à 3 000 malades ».

Le ministère de la Santé doit valider le budget du programme

Selon le professeur Debzi, le programme de prise en charge des malades atteint d’hépatite C, est inscrit au niveau du ministère de la Santé. Pour l’heur, le budget du programme doit être fixé, et après accepté par la tutelle.

« Il y a une volonté de la part des pouvoirs publics pour prendre en charge cette pathologie », a souligné le professeur. Ceci est visible, selon lui, « sur le nombre de centre thérapeutiques qui  a été augmenté à 58 après qu’il été à 45 centres ». Aussi, « on doit faire la formation du guide thérapeutique de ces nouveaux centres, qui est programmée avant le mois prochain », a-t-il ajouté.  

Un financement pour l’achat d’un logiciel de suivi des patients a été obtenu, a révélé le conférencier. « La crise sanitaire due au Covid a bloqué l’avancement du programme », selon le spécialiste, mais actuellement « les choses commencent à bouger », a-t-il indiqué. « Il y a une réelle volonté de la part des directions de la prévention au niveau du ministère et de la direction générale des structures de santé » a conclu le professeur Debzi.

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