Etats voisins de la Libye, américains et européen entament dimanche dans la capitale italienne sous l’égide des Nations-Unies des discussions sur l’avenir de la Libye avec les deux grandes factions libyennes rivales, les ‘’gouvernements’’ de Tripoli et Tobrouk.
L’initiative a été prise par Rome dans l’organisation de cette réunion internationale ce dimanche à Rome avec comme objectif d’accélérer la recherche d’un règlement politique entre factions rivales en Libye. Un accord entre les deux gouvernements, celui de Tripoli constitué de milices emmenées par Fadjr Libya, et celui de Tobrouk reconnu par la communauté internationale pourrait ouvrir la voie à une lutte plus franche contre le groupe Etat islamique, implanté dans en Libye, avait déclaré mercredi le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni.
« Le fait est que nous n’avons pas beaucoup de temps, et nous ne voulons pas donner du temps à l’Etat islamique », a-t-il dit devant le Sénat. « L’Italie oeuvre à réunir la communauté (internationale) pour qu’on boucle les travaux en vue d’un règlement politique en Libye », a-t-il dit.
Mardi soir, le nouvel émissaire de l’Onu en Libye, Martin Kobler, avait annoncé aux agences de presse que les factions libyennes en conflit étaient proches d’un accord sur la formation d’un gouvernement d’union dont la signature pourrait intervenir en décembre. Les discussions durent depuis environ un an.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, et l’italien Paolo Gentiloni doivent discuter, avec la participation des représentants des Etats voisins de la Libyen, dont l’Algérie, de la formation d’un gouvernement d’union nationale en Libye, avait annoncé jeudi un porte-parole du département d’Etat.
« Cette réunion ministérielle démontre la volonté de la communauté internationale d’aider les Libyens à former rapidement un gouvernement d’union pour toute la Libye », a précisé Mark Toner.
Quatre années après la fin du régime de Mouammaar Gueddafi, les milices qui l’ont renversé continuent à s’affronter, alors que l’avenir du pays s’est obscurci.
Les miliciens de Fadjr Libya, qui ont formé un « gouvernement de salut national », avaient pris le pouvoir à Tripoli en août 2014, et chassé l’exécutif et la Chambre des représentants reconnus internationalement, qui se sont à s’exiler dans l’est du pays, à Tobrouk. Fadjr Libya a également reformé à Tripoli l’ancienne législature, le Congrès général national (CGN).
Les »deux gouvernements » de Tobrouk et Tripoli avaient conclu la semaine dernière à Tunis un accord de principe en vue du règlement du conflit. Cette démarche est cependant distincte des négociations menées sous l’égide des Nations unies en vue de constituer un gouvernement d’union nationale en Libye.