La médiation, conduite par l’Algérie, a rappelé, dans un communiqué, l’engagement international à mettre en œuvre de façon effective et intégrale l’accord de paix et de réconciliation au Mali.
La médiation internationale au dialogue malien, conduite par l’Algérie, a invité samedi toutes les parties à signer l’accord de paix et de réconciliation au Mali à l’occasion d’une cérémonie prévue le 15 mai prochain à Bamako (Mali), dans un communiqué de la médiation rendu public à Alger par le ministère des Affaires étrangères et relayé par l’Agence de presse algérienne.
« La médiation souligne que le processus de paix en cours doit se poursuivre de la manière qui puisse consolider les acquis jusqu’ici obtenus. A ce titre, elle invite et engage tous les mouvements politico-militaires parties à la Déclarations d’Alger du 9 juin 2014 et à la plate-forme d’Alger du 14 juin 2014 et/ou toutes les parties signataires de la feuille de route du 24 juillet 2014 à procéder à la signature de l’accord à l’occasion de la cérémonie qui sera organisée le 15 mai 2015 à Bamako à cette fin », a indiqué le communiqué.
La médiation, qui a été élargie aux Etats-Unis d’Amérique et à la France, a affirmé que « cette étape (la signature de l’accord) ouvrira la voie à la mise en œuvre et à l’opérationnalisation des engagements pris ».
Engagement à une mise en œuvre « complète » de l’accord
« La médiation veillera à ce que la mise en œuvre de l’accord soit effective et complète, selon des modalités et un calendrier d’application à convenir conformément aux dispositions de l’Accord », lit-on également dans le même texte.
« Les dispositions nécessaires seront prises pour permettre et faciliter à toute personne et entité désireuse de marquer leur contribution à la réalisation des objectifs de l’accord d’apporter leur soutien direct et formel à l’accord », a ajouté la médiation, qui a tenu des réunions de consultations à Alger du 15 au 18 avril courant.
La médiation a tenu, selon la même source, « une série de réunions et de consultations (…) sous la présidence de son chef de file, l’Algérie, pour faire le point sur le processus de paix en cours au Mali depuis l’ouverture au paraphe le 1er mars 2015 à Alger de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali du processus d’Alger et arrêter les actions à engager au titre des prochaines étapes. »
« Elle (la médiation) prend bonne note du contenu des déclarations du Conseil de sécurité du 10 avril 2015 et du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine du 27 mars 2015 sur la situation au Mali et fait sien l’appel des membres des deux organes engageant les parties à saisir cette occasion historique qui s’offre à elles pour asseoir une paix durable au Mali », a également précisé le communiqué.
Après avoir considère que l’accord comporte « un dispositif robuste » de garanties internationales, de suivi et d’accompagnement, gage d’une application effective de l’ensemble des dispositions de l’accord, la médiation a affirmé que « le paraphe de l’accord par tous les membres de la médiation et d’autres partenaires du Mali, ainsi que le soutien unanime dont il bénéficie au plan international, constituent, en eux-mêmes, un engagement juridico-politique de la communauté internationale en faveur d’une mise en oeuvre intégrale des engagements convenus. »
Soulignant que tous les acteurs, séparément et collectivement, « doivent prendre conscience de la responsabilité qui est la leur en la matière », la médiation a exhorté « fortement » les parties à continuer à respecter jusqu’à terme tous les engagements qu’elle ont pris à travers l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 et ses modalités de mise en œuvre, la Déclaration de cessation des hostilités du 24 juillet 2014 et la Déclaration des parties au processus d’Alger du 19 février 2015. Elle a, dans ce sens, engagé les parties à « promouvoir toute initiative qui soit de nature à restaurer et renforcer la confiance et à permettre une mise en oeuvre complète des dispositions de l’accord. »
« Les instances internationales seront saisies si le processus de paix est en péril »
La médiation a, en outre, affirmé qu’elle « ne manquera pas de saisir les instances internationales concernées au sujet de toute attitude ou action de nature à mettre en péril le processus de paix en cours. »
La médiation a, dans le même contexte, lancé « un appel à toutes les bonnes volontés, notamment celles au nord du Mali, y inclut les Chefferies traditionnelles, les Autorités coutumières et toutes les personnalités influentes à soutenir l’accord et à apporter toute contribution nécessaire à sa mise en œuvre. »
« La médiation, réitérant l’engagement sans faille de ses membres aux côtés du Mali souverain, uni et réconcilié, appelle les partenaires de ce pays et l’ensemble de la communauté internationale à une mobilisation continue et soutenue jusqu’à une sortie effective et définitive de la crise », a conclu le communiqué.