Marché pétrolier : les cours en chute libre - Maghreb Emergent

Marché pétrolier : les cours en chute libre

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Les prix du pétrole ont chuté davantage, aujourd’hui, lundi, en raison des craintes d’une baisse de la demande de carburant et d’une probable récession mondiale, alors que la flambée du dollar américain limite la capacité des consommateurs à acheter du brut.

Les contrats à terme sur le Brent pour le règlement de novembre ont chuté de 54 cents, à 85,61 dollars le baril, ce matin, peu après l’ouverture des marchés asiatiques. Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en novembre ont chuté de 48 cents, à 78,26 dollars le baril.

Les deux contrats ont chuté d’environ 5%, vendredi, atteignant ainsi leur plus bas niveau depuis janvier dernier. Le cours du dollar a atteint son plus haut niveau en 20 ans, ce qui explique, en partie, la dégringolade des cours du pétrole brut.

Un billet vert plus fort a tendance à réduire la demande de pétrole libellée en dollar puisque les acheteurs utilisant d’autres devises doivent dépenser plus pour acheter du brut. Les banques centrales de nombreux pays consommateurs de pétrole, dont les États-Unis, ont relevé les taux d’intérêt pour lutter contre la flambée de l’inflation, ce qui fait craindre que ce resserrement de la politique monétaire ne déclenche un ralentissement économique.

Ces facteurs ont revivifié les inquiétudes quant à un éventuel ralentissement économique, alors que l’économie mondiale demeure encore convalescente au sortir de deux années de crise pandémique. Certains analystes n’hésitent même plus à parier sur de nouveaux planchers ; le WTI pouvant chuter à 75 dollars le baril et le Brent à 80 dollars. Les cours étaient soutenus ces derniers mois par les perturbations du marché pétrolier dues à la guerre russo-ukrainienne et aux sanctions de l’Union européenne interdisant le brut russe à compter de décembre.

L’attention se tourne désormais vers l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, dirigés par la Russie, qui devraient se réunir le 5 octobre pour débattre, à nouveau, des mesures à prendre pour les prochains mois. Lors de leur dernière réunion du 5 septembre, les producteurs siégeant dans l’OPEP+ ont convenu de réduire légèrement la production.

Ali. T.                                      

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