L’appel porte sur un ensemble de centrales photovoltaïque cumulant jusqu’à un total de 170 MWc de capacité. Selon le journal électronique L’Usine Nouvelle, le chiffrage des investissements est difficile à faire à ce stade, « le Maroc n’ayant pas encore connu de projets de grande taille en matière de parcs photovoltaïques au sol ».
L’agence solaire du Maroc, Masen, lance un appel à manifestation d’intérêt pour une première centrale photovoltaïque d’au moins 50 MW à Ouarzazate, rapporte L’Usine Nouvelle. Ainsi, après le solaire à concentration (CSP) et les projets géants dit Noor 1, 2 et 3, tous situés à Ouarzazate, dans le sud du pays, le plan solaire du Maroc se tourne vers le photovoltaïque (PV).
L’appel à proposition porte sur un ensemble de centrales photovoltaïque cumulant jusqu’à un total de 170 MWc de capacité, ajoute ce site spécialisé dans l’information industrielle. La phase NOOR PV I, comprendra la centrale NOORo IV, d’une capacité de 50 à 70 MW, située à Ouarzazate et pourrait, selon un communiqué de Masen publié mardi 17 mars, porter également sur les projets NOOR Laayoune (en territoire sahraoui, NDLR) et NOOR Boujdour, d’une capacité autour de 50 MW chacune».
Selon l’agence marocaine chargée du développement des grandes installations solaires, « il est prévu que les projets de NOOR PV I soient développés sous le schéma IPP (Independant Power Production) à travers un appel d’offres international portant sur la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance desdits projets ».
Date limite de soumission fixée au 6 avril
Les entreprises et groupements sont invités par Masen à se manifester dans les conditions détaillées dans son appel à manifestation d’intérêt. Pour la première tranche, à savoir NOOR PV I, la date limite de soumission est fixée au 6 avril prochain à 9h du matin.
Le chiffrage des investissements, indique L’Usine Nouvelle, est difficile à faire à ce stade, « le Maroc n’ayant pas encore connu de projets de grande taille en matière de parcs photovoltaïques au sol ».
Selon le journal marocain Le Matin, dans le cadre du plan solaire Noor, le Maroc vise à développer des centrales solaires d’une capacité minimale de 2 000 MW d’ici 2020, équivalente à un taux de 14% de la capacité électrique totale installée, à travers un mix technologique répondant aux besoins du pays.
91 % de l’énergie utilisée provient de l’étranger
Si le Maroc s’intéresse de plus en plus aux énergies renouvelables c’est qu’il est fortement dépendant des importations d’énergie, comme le confirme un rapport de l’AIE (Agence internationale de l’Energie) publié en 2014.
Près de 91 % de l’énergie utilisée au royaume provient de l’étranger : le charbon, le pétrole, les produits pétroliers et le gaz. « Ceci pèse lourdement sur la balance des paiements et, dans la mesure où certaines fournitures d’énergie sont subventionnées, sur le budget de l’État », note l’agence dans ce document.
Pour l’AIE, cette dépendance vis-à-vis des importations soulève aussi la question de la sécurité d’approvisionnement énergétique, alors qu’une forte dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles maintient un niveau relativement élevé d’émissions de gaz à effet de serre (GES). L’une des recommandations de l’agence pour que le Maroc s’affranchisse de sa dépendance des importations de l’énergie est celle d’optimiser le déploiement de l’énergie solaire et la facilitation de l’utilisation des technologies photovoltaïques.