L’année 2016 sera terne, et la croissance devrait être molle. Ce sont là les prévisions de la banque centrale du Maroc (BAM), qui prévoit un taux de croissance modeste de 2,1%.
Lors de son dernier Conseil, Bank Al Maghrib a indiqué prévoir une croissance molle pour 2016 avec seulement 2,1%, sur la base d’une mauvaise récolte céréalière et globalement par une mauvaise production agricole, impactée par une trop longue période de sécheresse. Les prévisions pour 2015 étaient de 4,5% de croissance, mais pour 2016, BAM revoit à la baisse cette croissance et la situe à 2,1%, ‘’même sous l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne’. Les prévisions de BAM rejoignent celles du Haut Commissariat au plan (HCP), qui a estimé en juillet dernier dans son rapport sur les prévisions de croissance et le budget exploratoire, que la croissance sera au rendez vous en 2015, mais s’essoufflera en 2016, s’il ne met pas en place une série de réformes. Il a annoncé une croissance à 2,6% en 2016. Le FMI table sur 3% et la Banque mondiale (4,8%). Le HCP rejoint cependant le Centre marocain de conjoncture, qui prévoit également 2,8% de croissance en 2016. Le gouvernement prévoit dans sa loi de finances 2016 un taux de croissance de 3% et une réduction du déficit budgétaire à 4,3% du PIB en 2015.
Embellie commerciale
Par contre, petite embellie sur le front du déficit commercial, qui a été ramené à 19,7% à fin novembre 2015. ‘’Pour la Banque centrale, le déficit budgétaire ressortirait en ligne avec l’objectif de 4,3% du PIB à fin 2015 et devrait, selon le projet de loi de Finances, baisser davantage pour se situer à 3,5% du PIB à fin 2016. Mais la menace proviendrait plutôt du coût de la réforme des retraites, jugée peu efficace’’, estime L’Economiste. Quant à l’inflation elle devrait rester stable à 1,6% en moyenne en 2016, alors que la création d’emplois reste une préoccupation pour BAM, le chômage étant en hausse.