La croissance économique annuelle moyenne devrait se situer à 4,5% durant la période 2021-2023, selon le rapport préalable au Budget, publié vendredi par le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration.
“A l’horizon 2023, les projections tablent sur un redressement progressif de l’activité économique nationale pour enregistrer une croissance de 4,6% prévue en 2023 et une croissance annuelle moyenne de 4,5% au cours de la période 2021-2023”, indique ce rapport qui s’inscrit dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2021.
Ce document, qui est en conformité avec les dispositions de la loi Organique n°130.13 relative à la loi de finances (LOLF), fait également ressortir que l’exercice de prévision pour l’année prochaine retient comme hypothèse une production céréalière de 70 millions de quintaux (Mqx) en 2021 contre 32 Mqx durant cette année, avec une consolidation des autres cultures et de l’élevage.
Les perspectives économiques pour 2021 tiennent compte également de la mise en œuvre du plan de relance des différents secteurs de l’économie nationale visant à limiter les effets négatifs de la crise sanitaire du nouveau coronavirus (covid-19) sur le tissu économique et apporter un soutien à la demande, précise la même source.
Et d’ajouter : “Au-delà de ces hypothèses, l’exercice de prévision pour l’année 2021 prend en considération d’autres facteurs extra-économiques. Il s’agit en particulier de la maîtrise de l’épidémie ainsi que la réouverture des frontières à partir du 1er trimestre 2021, avec un regain progressif de la confiance des ménages et des investisseurs courant cette année”.
Sur la base de ces hypothèses, l’économie nationale devrait enregistrer un rebond du taux de croissance du PIB, en volume, de 4,8% en 2021 sous l’effet de l’amélioration de la valeur ajoutée agricole de 11% et de celle non agricole (3,8%).
Par ailleurs, le rapport indique que les composantes de la demande devraient évoluer positivement tenant compte du redressement attendu de l’économie nationale en 2021, favorisé par les mesures de la loi de finances rectificative (LFR-2020) et les actions du plan de relance de l’activité économique.
Après le ralentissement en 2020, la consommation finale intérieure devrait se redresser en 2021 et croître de 3,6% après 0,7% cette année, suite à la progression de la consommation des ménages de 3,5% et celle des administrations publiques devrait augmenter de 3,8%. La formation brute du capital fixe devrait, quant à elle, progresser de 6,4% après un repli de 5,1% en 2020.
Par ailleurs, les perspectives favorables prévues pour l’économie mondiale en 2021 devraient avoir des effets positifs sur la demande extérieure adressée au Maroc. Les exportations des biens et services ( B&S), en volume, augmenteraient de 16,9% en 2021 contre 11,8% pour les importations des B&S.