Pour les pouvoirs publics marocains, le projet de ligne à grande vitesse s’inscrit dans la continuité du développement du réseau ferroviaire et s’impose comme le mode de transport de personnes le plus performant sur les moyennes et longues distances.
L’Office national des chemins de fer du Maroc va investir en 2015, 695 millions d’euros (7,5 milliards de dirhams) à ses projets d’extension et de modernisation de ligne, matériels et infrastructures, rapporte Usine Nouvelle. Un budget de 4 milliards est réservé à la ligne à grande vitesse (LGV) entre Tanger et Kenitra qui sera équipée de TGV Alstom au terme d’un contrat gagné en 2010 et estimé à 400 millions d’euros pour Alstom. Selon ce site spécialisé dans l’information industrielle, la LGV en travaux depuis deux ans doit entrer en service en 2017 avec deux ans de retard « du fait de difficultés dans les acquisitions foncières notamment ». En matière d’investissements une enveloppe de 3,5 milliards de dirhams sera affectée « à la poursuite de la modernisation du réseau existant » a indiqué un communiqué de l’ONCF a l’issue du conseil d’administration de l’office qui s’est tenu à Rabat le 19 février par Aziz Rabbah, ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique. Le schéma directeur du Train à grande vitesse marocain se veut un accélérateur de mobilité. Ainsi, 1 500 km de ligne sera dédiée au TGV à l’horizon 2035. Une ligne «Atlantique» du TGV Marocain, partant de Tanger en passant par Rabat, Casablanca, Marrakech et Essaouira pour desservir Agadir ; une ligne «Maghrébine» du TGV, Casablanca – Rabat – Oujda, qui se prolongera jusqu’à Tripoli via Alger et Tunis, dans le cadre du futur réseau à grande vitesse maghrébin.
Triplement de la voie ferrée entre Casablanca et Kénitra
Pour les pouvoirs publics marocains, le projet de ligne à grande vitesse au Maroc s’inscrit dans la continuité du développement du réseau ferroviaire et s’impose comme le mode de transport de personnes le plus performant sur les moyennes et longues distances. Ainsi, en dehors des travaux de la LGV, l’ONCF envisage le triplement de la voie ferrée entre Casablanca et Kénitra, le doublement complet de la ligne Settat-Marrakech, le renforcement des installations de sécurité et de sûreté. A cela s’ajoute réhabilitation et acquisition du matériel roulant déjà engagées l’an dernier et la construction de nouvelles gares, selon le communiqué de l’ONCF. Ainsi le 25 septembre 2014 a été inaugurée la gare de Casa-Port en travaux depuis plusieurs années.
A rappeler que l’ONCF (Maroc) et la SNCF (France) vont créer au premier semestre une société conjointe pour la maintenance des futurs TGV marocains, avec un contrat d’entretien de 175 millions d’euros sur 15 ans, selon Usine Nouvelle. Cette future filiale va aussi réaliser des opérations de maintenance ou de support pour les activités propres de la SNCF à hauteur de 90 millions d’euros, ajoute-t-on de même source.