L’avocat et membre de la défense du général à la retraite incarcéré Mohamed Mediene dit Toufik, Me Khaled Bourayou, a expliqué lors de son passage jeudi soir au Café presse politique de Radio M, les procédures que suit le général-major à la retraite Khaled Nezzar, qui fait l’objet d’une condamnation de 20 ans de prison ferme et d’un mandat d’arrêt international, pour vider ce dernier après son retour en Algérie.
« Khaled Nezzar a été condamné par contumace » a rappelé l’avocat. D’après lui, la loi dispose que dans le cas de l’émission d’un mandat d’arrêt, il doit être vidé. « Mais le mandat d’arrêt peut être mis en marge à la veille du procès pour des considérations liées à la santé ou autres » !
Me Bourayou pense que Nezzar a dû discuter avec le président de la Cour de Blida, « où il a dû exposé sa maladie peut être ou autres ». « Il n’aura pas à vider son mandat d’arrêt dans le cadre d’une incarcération » a ajouté l’avocat, qui a noté que cette pratique a été déjà exercée dans le passé pour d’autres personnalités.
Notons que dans son édition du jeudi 24 décembre 2020, le quotidien El Watan, qui avait révélé le retour de Nezzar, est revenu avec du nouveau dans cette affaire : « Nezzar a été entendu à deux reprises par des magistrats espagnols à Madrid, sur uniquement les faits ayant suscité le mandat d’arrêt lancé par le tribunal de Sidi M’Hamed et qui concernaient la gestion de la société SLC, appartenant à son fils, où il détient 30% des parts et préside son conseil d’administration. Après les deux audiences, les juges espagnols ont estimé que le dossier est purement commercial et ne peut donc être justifié, selon leur législation, l’exécution du mandat d’arrêt et donc l’extradition. Ils ont rejeté la demande de l’Algérie », a rapporté le journal.
Selon la même source, l’ancien ministre de la Défense « s’est présenté d’abord au tribunal militaire de Blida, devant lequel il a comparu. Après des heures d’audition, Nezzar a obtenu l’annulation de la plainte ayant suscité la poursuite et la condamnation par contumace. Le lendemain, il s’est présenté au tribunal de Sidi M’hamed, puis a été déféré devant le juge d’instruction, qui l’a entendu durant trois heures sur l’affaire SLC, avant d’annuler le mandat d’arrêt et le mettre en liberté en attendant la fin de l’instruction ».