Mégaprojets agricoles dans le sud de l’Algérie, le débat d’après l’échec et les propos qui choquent ! - Maghreb Emergent

Mégaprojets agricoles dans le sud de l’Algérie, le débat d’après l’échec et les propos qui choquent !

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Dépourvu de toute ambition politique, et n’ayant aucun parrain qui me dicte et me protège, mes avis sur les questions du domaine pour lequel j’appartiens ne sont motivés que par le souci de clarifier ambiguïté et éclairer  mes compatriotes sur des questions aussi importantes que  leur nutrition et celle de leur progéniture !

J’ai donné mon premier avis sur les mégaprojets agricoles dans le sud de l’Algérie en tant qu’agronome en février 2017 publié par Maghreb émergent, je ne peux rester les bras croisés devant cette mutation qui s’opère dans le secteur agricole, j’ai émis des réserves en tant qu’agronome, ça reste toujours une opinion qui peut être contredite par d’autres avis qui émanent des personnes de la même trempe, c’est-à-dire des agronomes qui ont les outils nécessaires pour intervenir sur des sujets purement techniques. Je n’ai pas vu d’écrits de personnes  appartenant à la corporation qui défendent ces mégaprojets, d’ailleurs il n’y a pas eu un vrai débat sur le sujet, étonnant non ? Par crainte ou par indifférence ceux qui sont censés intervenir ont observé un silence  inquiétant !

Abed Charef affirme que je me réjoui de l’échec du projet,  bien au contraire, je suis en colère avec en plus un sentiment de mélancolie, par le fait que ce projet a donné un faux espoir et a promis le paradis pour toute la population des régions limitrophes qui voyaient dans ce projet la fin du cauchemar du chômage, Je ne connais pas de retombés positivités de ce projet pour les énumérer, j’aurai bien aimé qu’il fasse  puisque il en parle

Parler du respect de l’environnement et la préservation des ressources naturelles n’est pas un dogme, ce sont les sujets pour lesquelles les plus grandes puissances du monde consacrent des rencontre, des séminaires et des congrès,  et des scientifiques qui se penchent sur la question pour trouver les outils  avec lesquels on peut affronter les conséquences néfastes du changement climatique qui n’est pas, lui-aussi, un dogme ! Le défis de l’agriculture contemporaine c’est de produire suffisamment tout en respectant l’environnement et préservant les ressources naturelles, c’est un thème très récent et très à la monde même. C’est complètement aberrent d’émettre des réserves sur le concept de la protection de l’environnement et la préservation des ressources naturelles, là il s’agit selon moi d’une pensée plus que primitive et primaire.

 

En pensant a nos petits agriculteurs et aux conséquences qu’il peuvent subir  en concrétisant des mégaprojets sur  600 000 ha cela ne fait aucunement tirer l’économie vers le bas, bien au contraire ce sont ces petits exploitants qui tireront l’économie vers le haut s’ils sont soutenus et accompagnés et si on leur ouvrait toutes les portes, comme ça a eu lieux pour ces promoteurs douteux. Je ne me moque jamais de ces petits agriculteurs qui nous nourrissent ! Ceux qui veulent tirer l’économie vers le bas sont ceux qui soutiennent à tort et sans aucune connaissance ces projets douteux qui meurent avant même de naître.

 

La Hollande, la France, l’Allemagne, l’Angleterre et même la Russie, des pays pionner dans la production agricole et l’exportation des produits agricoles, ne pratiquent pas ce model dévastateur, même la Chine a renoncée aux méga-fermes laitières après  avoir constaté les dangers qu’elles peuvent générer ! M. CHAREF parle de milliers de projets qui ont réussi avec ce model mais sans en citer un !

 

Quand à l’autosuffisance alimentaire, M.CHAREF aurait dû diriger ses critiques et donner des leçons de morales aux  responsables qui en font leur cheval de bataille et depuis bien longtemps, le Ministre de l’agriculture ne parle que de ça dans toutes ses interventions !  Et je saisi l’occasion pour affirmer que le concept n’est nullement dépassé, il n’y a aucune honte à parler d’autosuffisance alimentaire surtout pour les produits stratégiques qui alourdissent la balance des paiements du commerce extérieur de l’Algérie, a moins que M. CHAREF défend et soutien la thèse de la dépendance alimentaire éternelle !

 

La pensée qui frise le refus du progrès c’est celle qui s’immisce dans des domaines qui ne la concernent pas, et ceux qui entravent le développement économique du pays sont ceux qui défendent bec et ongle toute politique dévastatrice et qui de surcroît, leurs est inconnu, le refus du progrès ne peut être que l’œuvre de ceux qui ‘’ tordent le cou ‘’ aux bonnes intentions et contribue à la propagation et à la promotion d’une politique qui mène droit au mur !

Je dois dire qu’il y a beaucoup de points essentiels qui échappent à M. CHAREF et c’est tout a fait normal vu que le secteur agricole lui est étranger, sur ce je me mettrai à sa disposition, s’il le désire en discuter, dissiper les incompréhensions et apporter les éclaircissements qui s’imposent. Son avis sur la question n’est pas clair, d’une part virulent envers les concepteurs et avoue que beaucoup de points d’ombre suscitaient une méfiance envers ces projets, d’autre part me descend en flamme pour les avoir critiqué ! il dira a la fin de sa contribution que la question des mégaprojets dans l’agriculture ne relève pas de l’efficacité économique, ni de la performance agricole. C’est un problème politique, là je dis à M.CHAREF que mes contributions sur le sujet n’ont aucun sens politique, reste à savoir si la sienne l’est !  Pour finir je dirai que si dans cette question de mégaprojets agricoles se trouvent des bureaucrates et des prédateur, s’il veut bien nous renseigner sur ‘’ la troisième classe’’  à laquelle il adhère !

Avec tout mes respects à Monsieur ABED CHAREF

Aissa MANSEUR

Expert consultant en agriculture  aissa_ac@hotmail.fr

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