Le groupe français RATP qui assurait la gestion du métro d’Alger depuis 2011, a confirmé qu’il ne compte pas reconduire son contrat arrivé à échéance en novembre 2020.
Selon des sources médiatiques françaises, la RATP serait entrain de négocier son retrait définitif de la gestion du métro d’Alger, qui reste jusqu’à ce jour inopérant. Suspendu en 2020 pour cause de Covid-19, le réseau de métros algérois n’a pas repris du service depuis que l’entreprise publique EMA a hérité de sa gestion pour cause de rupture du partenariat algéro-français.
Pourtant, aucune explication de la part des autorités de la wilaya d’Alger ou du ministère du Transport concernant les causes qui font que les rames soient toujours à l’arrêt n’a été fournie, alimentant par la même occasion les spéculations les plus farfelues. Dans un entretien accordé à nos confrères de TSA, la RATP a déclaré qu’actuellement, trois rames circulent quotidiennement pour assurer l’entretien et le maintien des installations.
A ce titre, l’entreprise affirme, de son côté, avoir procédé à « une passation de l’ensemble des activités d’exploitation et de maintenance, conformément à nos procédures et aux termes de leur contrat (…). Conformément à nos procédures, nous avons initié une passation complète de nos savoir-faire et de nos actifs. Ceci inclut bien entendu ce qu’on appelle l’ensemble des « logiciels métier », indispensables à l’exploitation et à la maintenance ». Et d’ajouter : « Nous avons fonctionné ainsi auprès des 960 collaborateurs algériens (soit 98 % des effectifs), engagés de RATP El Djazaïr et nous sommes certains que la mission de service se poursuivra dans les meilleures conditions. »
Par ailleurs, la société francilienne n’a pas abandonné toutes ses activités en Algérie, puisqu’elle y est toujours présente via RATP Dev, une filiale qui exploite et entretient les six réseaux de tramway d’Algérie (Alger, Oran, Constantine, Sétif, Ouargla et Sidi Bel Abbes) au sein d’une co-entreprise avec l’EMA et Transtev.
Selon d’autres sources émanant du monde de l’intelligence économique, la RATP chercherait aussi à obtenir des garanties de la part de la partie algérienne, concernant ses six réseaux de tramway.