Selon le vice-président du FCE, les informations faisant état d’une fronde contre le président Reda Hamiani dont il serait le principal acteur n’est qu’une « pure affabulation ». Tout en admettant avoir collecté des fonds pour la campagne d’Abdelaziz Bouteflika, il préconise au sein de l’organisation patronale le retour à ses « fondamentaux », la défense des entreprises.
Dans une déclaration à Maghreb Emergent, le vice-président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Mohamed Bairi, a démenti l’existence, au sein de l’organisation patronale, d’une fronde contre le président Reda Hamiani. Il a nié avoir intention de le renverser :« Je n’ai rien à voir avec ce qui se raconte sur autour de moi. Je n’ai aucun problème avec M. Hamiani. Je travaille avec lui depuis trois ans en tant que vice-président du FCE. Nous avons toujours travaillé ensemble, en concertation. Il arrive que nous soyons d’accord comme il arrive que nous divergions sur certains points. Mais ce n’est pas pour autant que j’en viendrais à demander le changement à la tête du FCE ou à prendre sa place ».
M. Bairi a rappelé que l’Assemblée générale était souveraine en ce qui concerne la désignation du président du FCE. Pour lui, la « fronde » qui couverait au sein du FCE menaçant même d’emporter l’actuel président « n’est que de la pure affabulation » et « un mensonge » : « Je ne suis intéressé ni de près ni de loin par le poste de président du FCE. J’ai été candidat en 2011, j’ai été élu vice-président et je m’y plais. Si j’avais réellement été intéressé par la présidence je me serais porté candidat lors des élections de décembre 2013. »
Lors de ces élections, pour rappel, Réda Hamiani, a été réélu pour un quatrième mandat de 2 ans.
« Je n’ai jamais fait pression pour qu’on soutienne M. Bouteflika »
Pour M. Bairi, les positions des membres du FCE lors des dernières élections présidentielles relèvent de « choix personnels ». Il n’a pas caché avoir soutenu le président-candidat Abdelaziz Bouteflika et a confirme avoir contacté certains de ses amis membres de l’organisation patronale à l’effet de lever des fonds en sa faveur. Il a démenti, en revanche, avoir fait pression sur d’autres membres pour qu’ils se joignent à l’opération de collecte de fonds. Il n’en a pas moins plaidé pour que le FCE revienne à ses « fondamentaux » : défendre l’entreprise et régler les problèmes économique de celles-ci. « Ce n’est pas à nous de faire de la politique. L’essentiel pour nous, c’est de régler les problèmes de l’entreprise. ».
M. Bairi a annoncé à Maghreb Emergent que le FCE examinera demain mardi le programme du gouvernement Sellal III et aussi son invitation aux consultations sur la révision de la Constitution.