« La capacité de résistance de l’Algérie aux chocs externes va s’user assez rapidement » si la tendance à la baisse des prix du pétrole s’installe dans le temps », a déclaré le gouverneur de la Banque centrale algérienne.
Intervenant aujourd’hui devant l’Assemblée populaire nationale (APN), le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, a mis en garde contre les conséquences d’une baisse durable des prix du pétrole.
Tout en estimant que le niveau des réserves de change permet à l’Algérie de faire face aux chocs externes en dépit de la conjoncture défavorable, Mohamed Laksaci a souligné les menaces qui pèsent sur les équilibres financiers du pays à cause de la chute des prix du baril du pétrole. « La capacité de résistance de l’Algérie aux chocs externes va s’user assez rapidement si la tendance à la baisse des prix du pétrole s’installe dans le temps », a-t-il déclaré.
Mohamed Laksaci s’est contenté, dans son intervention, de répéter les indicateurs financiers du premier semestre de l’année en cours. Pendant les six premiers mois de l’année, les exportations des hydrocarbures ont enregistré une baisse de 1,4%, passant de 32,3 milliards USD, au 1er semestre 2013, à 31,8 milliards. Les exportations hors hydrocarbures ont augmenté de 18,1%, passant de 620 à 757 millions USD durant la même période. Les importations, en légère hausse, sont passées de 29,22 milliards USD à 29,83 milliards. L’excédent de la balance des paiements s’est contracté descendant sous la barre des 3 milliards USD (2,756 milliards), tandis que le déficit sous le chapitre des services hors revenus des facteurs s’est aggravé, passant de 3,2 à 4,1 milliards USD, et ce, à cause de la hausse des importations des services liés au BTP. Le déficit du compte courant s’est également aggravé, passant de 350 millions USD à 2,3 milliards. Enfin, les réserves de change se sont contractées, passant de 194 milliards USD à fin décembre 2013 à 193,269 milliards à fin juin 2014.