Dans une déclaration rendue publique samedi 25 octobre, l’ancien Chef du gouvernement algérien souligne qu’au regard de la « dimension de la crise » dans le pays, toute « initiative est louable et aucune contribution n’est récusable ».
Vivement attaquée par des membres de la Coordination nationale pour les libertés démocratiques et la transition (CNLTD), la démarche du FFS en vue de réunir une « conférence nationale » pour le consensus a reçu un soutien appuyé de l’ancien Chef du gouvernement réformateur, Mouloud Hamrouche.
L’ancien chef de file des réformateurs, entouré de Mohamed Gherib, ancien ministre du Travail et du professeur Farid Chaoui, a rencontré, jeudi dernier, une délégation du FFS composée de Cherifi Mohand Amokrane et Aziz Baloul, membres de l’Instance présidentielle, et Mohamed Nebbou, premier secrétaire du parti.
Dans une déclaration rendue publique samedi 25 octobre, Mouloud Hamrouche souligne qu’au regard de la « dimension de la crise » dans le pays, toute « initiative est louable et aucune contribution n’est récusable »
La déclaration de Mouloud Hamrouche, sans mentionner directement la déclaration de la CNLTD qui a assimilé la démarche du FFS à une « manœuvre du pouvoir », met en exergue une réalité nationale particulièrement sombre qui oblige à aller vers un « consensus national nouveau » pour chercher et élaborer une « solution globale ».
Un consensus national entre le pouvoir et l’opposition, « garanti » par l’armée
Mouloud Hamrouche insiste sur une situation de fragilité généralisée qui doit pousser les Algériens à avoir des approches nouvelles et consensuelles avec la participation du pouvoir, de l’opposition et la « garantie » de l’armée.
Ces fragilités s’expriment à travers « l’érosion de la cohésion nationale et la faiblesse de nos structures politiques, économiques, sociales, administratives et gouvernementales ». Une situation alarmante qui oblige, selon Mouloud Hamrouche, « à la mobilisation et à la contribution de tous en faveur en vue d’aboutir à un consensus national nouveau pour chercher et élaborer une solution globale aux différents déficits et faiblesses « .
Il s’agit, ajoute la déclaration d’exprimer une « volonté nationale claire, pour pouvoir édifier un Etat national de droit et pour vaincre de multiples formes de déstabilisations, de terrorismes et de délinquances ».
Pour faire aboutir ce processus, aussi urgent que difficile au regard des constats faits sur l’état des structures du pays, insiste Mouloud Hamrouche « la participation du pouvoir, de l’opposition et la garantie de l’Armée nationale populaire sont indispensables ».
L’ancien chef du gouvernement a commencé sa déclaration par un « hommage appuyé » à Hocine Aït Ahmed et a salué le « rôle de premier plan » joué par le FFS « dans l’animation du débat politique et la mise en perspective démocratique du pays ».
La déclaration de Mouloud Hamrouche intervient au lendemain d’un communiqué de la CNLTD qui critique, sans la citer nommément la démarche du FFS et la qualifie de « manœuvre » du pouvoir. Des membres de la CNLTD ont attaqué de manière directe le FFS qui a décidé, selon nos sources, de ne pas entrer dans une « polémique stérile ».