Mouton de l'Aïd : un vrai "sacrifice" pour les bourses des algériens en 2021 - Maghreb Emergent

Mouton de l’Aïd : un vrai “sacrifice” pour les bourses des algériens en 2021

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La hausse des prix constatée notamment à Alger, Annaba, Skikda, Bejaïa, Tipaza, Mostaganem et Oran, a fini par dissuader beaucoup de citoyens de passer à l’achat de bêtes et renoncer ainsi à un rituel religieux, qui représente un gain considérable pour la filière ovine.

En effet, les ventes de bêtes de sacrifice pour l’Aid el-adha ont enregistré une baisse notable cette année, a indiqué un responsable à la fédération nationale des éleveurs.

S’exprimant à cette occasion, le vice-président de la fédération chargé du commerce et du financement, Belkacem Mezroua a précisé que selon les premières estimations de la fédération, les ventes de bêtes de sacrifice pour l’Aid el-adha ont chuté presque de moitié par rapport à 2019 où pas moins de 6 millions de têtes de moutons ont été vendus, contre 3 millions cette année.

Ce recul est dû, selon le responsable, aux répercussions de la pandémie Covid-19 sur l’activité économique ce qui a impacté le pouvoir d’achat des citoyens durant 2020 et 2021.

Cette situation a poussé de nombreux ménages à revoir à la baisse le budget consacré au mouton de sacrifice avant de se retrouver face à une flambée des prix notamment dans les grandes villes.

Le responsable a expliqué également que les vendeurs saisonniers ont favorisé la hausse des prix dans les grandes villes et les villes côtières considérées comme des régions non productrices de bovins.

Sécheresse et cherté de l’aliment de bétail…Le calvaire des éleveurs !

Dans les wilayas des hauts plateaux, les prix oscillaient entre 30 000 et 70 000 DA pour les têtes de plus de 65 kg. Sauf qu’en début de saison, la mercuriale des prix a chauffé sur les marchés de bêtes, enregistrant une inflation estimée à 50% en comparaison avec les prix moyens pratiqués durant les périodes écoulées.

Par ailleurs, le même responsable a tiré la sonnette d’alarme quant à l’impact de la sécheresse et des changements climatiques sur l’activité des éleveurs, déplorant par la même la réduction, d’année en année, du taux de couverture végétale, ce qui deviendra, selon lui, encore plus difficile dans les années à venir si la situation perdure.

La pandémie du Coronavirus a également été à l’origine de la flambée des prix des aliments de bétail sur le marché international d’environ 300%, a-t-il expliqué, saluant à cet effet l’effort du ministère de l’Agriculture dans la distribution de l’orge et du son à des prix raisonnables pour permettre aux éleveurs de poursuivre leur activité normalement.

Avec APS

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