Pour Mouwatana, proposer une prolongation « à vie au régime moribond au motif que celui-ci est dans l’embarras, est tout simplement trahir l’espoir d’un changement que les Algériens appellent de tous leurs vœux ».
Le mouvement Mouwatana a rendu public, aujourd’hui, un communiqué dans lequel il s’est insurgé contre les déclarations de certains partis politiques au sujet d’une éventuelle prolongation du mandat présidentiel. Il s’est également élevé contre la proposition faite par le président de Tadjamouâ Amel El Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul concernant la tenue d’une conférence nationale sous le haut patronage du chef de l’Etat pour «réinventer Novembre 1954».
Pour Mouwatana, proposer une prolongation « à vie au régime moribond au motif que celui-ci est dans l’embarras, est tout simplement trahir l’espoir d’un changement que les Algériens appellent de tous leurs vœux ».
« À l’approche de la convocation du corps électoral pour les élections présidentielles, des manœuvres aussi bruyantes qu’insolites sont initiées par les spécialistes de la perfidie et du double langage », indique le communiqué de Mouwatana signé par son coordinateur national, Soufiane Djilali.
Pour le mouvement, la prolongation du mandat présidentiel est « tout simplement un attentat à la morale, à l’Etat de droit, la démocratie et aux intérêts stratégiques du pays ».
« En tout état de cause, Mouwatana appellera à une contre conférence et ce, pour l’application stricto sensu de la Constitution (bien que celle-ci soit l’émanation d’amendements illégitimes) », poursuit le document.
Par ailleurs, le communiqué rappelle que Mouwatana avait fait des propositions de sortie de crise lors de la Conférence Nationale du mouvement, le 13 octobre dernier.
Enfin, Mouwatana a appelé les citoyens à ne pas baisser les bras et à s’impliquer davantage pour empêcher « la régénération de ce régime pour cinquante autres années avec la complicité active de nombreux partis politiques ».