Dans le cadre de sa participation au salon NAPEC 2021, de la filiale algérienne du géant Schneider Electric, son nouveau Directeur général,, Mohamed Aouar Chara, a évoqué, dans cet entretien express, les ambitions de Schneider Electric Algérie en matière de développement des énergies renouvelables en Algérie.
Maghreb Emergent : Bonjour et merci de nous accorder cet entretien. L’un des sujets principaux abordé par les experts de cette 10ème édition du NAPEC est celui de la transition énergétique. Comment s’articulent les projets de Schneider Electric autour de cette thématique ?
Mohamed Anouar Chara : Il faut savoir que Schneider Algérie contribue à ce vaste projet d’avenir en déployant ses efforts en matière de développement des énergies renouvelables (EnRs), projet qui fait partie de nos priorités stratégique et pour lequel nous sommes pionniers, via nos solutions dédiées aux centrales solaires. Nous disposons localement de deux usines : une qui est la propriété de notre groupe et l’autre a été développée en partenariat. Elle produisent toutes les deux des cellules à moyenne tension. D’autre part, nous sommes aussi un acteur en matière de solutions digitales, que nous fournissons à Sonatrach ou tous les opérateurs du segment oil & gas, à travers des software qui permettent de gagner en efficacité, d’automatiser les process et garantir une durabilité.
Le mix énergétique que l’Algérie veut atteindre se base dans la partie « renouvelable » sur le développement du solaire, un créneau qui toutefois a du mal à décoller. Quelles sont selon vous les contraintes techniques qui retardent son développement localement ?
Schneider Electric Algérie est disposé à accompagner tous les acteurs du secteur à réussir leurs expériences dans ce domaine. Nous avons contribuer à localiser un certains nombre de produits qui font partie des composants de la panoplie du solaire et de ses solutions. A titre, d’exemple, il existe en Algérie deux petites centrales solaires en cours de finalisation, et pour lesquelles nous avons fourni des équipements. Nous accompagnons également nos partenaires qui veulent franchir le pas, à l’image de ce que nous faisons avec l’entreprise nationale ENIE.
Le segment du solaire souffre d’une problématique mondiale, celle du stockage de l’énergie. Est-ce que Schneider possède des solution innovante lui permettant de dépasser cet obstacle ?
Vous avez bien fait de souligner qu’il s’agit là d’une problématique mondiale et non pas propre à l’Algérie. Car pour l’heure, le stockage de l’énergie solaire exige de nous des investissements en matière de recherche et développement. Plusieurs acteurs du secteur des EnRs participe à cet effort et Schneider en fait partie, mais la solution miracle à cette difficulté n’a pas encore été inventée. Nous comptons sur le progrès technologique pour y arriver et le plutôt sera le mieux.
Est-ce que l’absence d’un tissu économique propre au développement des EnRs en Algérie, notamment dans le segment du solaire, vous pose-t-elle un problème ?
Au contraire, nous chez Schneider, nous avons constaté qu’il y a un certain engouement dans ce ce sens. Je prends en exemple nos centrales électriques et nos besoins en termes d’équipements. Nous avons en effet besoin de cellules moyennes tension, de transformateurs, d’onduleurs solaires, de panneaux solaires et une EPC qui possède l’ingénierie nécessaire pour tout faire fonctionner et offrir une solution complète. Avec le groupe Elec El Djazair, notre partenaire dans une joint venture, nous collaborons avec l’Enel Azazga, qui offre la solution transformateurs, l’ENIE pour les panneaux solaires, Reelec pour la partie ingénierie et nous lancerons, bientôt, une autre joint venture pour la partie onduleurs solaires. Autrement dit une chaine de valeur 100% algérienne en amont, qui en aval propose des solutions 100% algériennes.
Cette vision locale, nous l’appliquons également à d’autres axes stratégiques, notamment la formation et le transfert de savoir-faire, qui permet aujourd’hui à Schneider Electric Algérie de compter 200 collaborateurs algériens.