Lors d’une réunion intersectorielle tenue lundi 6 juillet à Alger, devant dégager la meilleure stratégie à adopter à l’approche de la fête de l’Aid El Kebirk, le ministre des affaires religieuses et des wakfs, Youcef Belmehdi, a signifié que « rien n’est immuable » en matière d’exégèse ou de jurisprudence et qu’il devait en référer à des imams afin d’arrêter le meilleur choix par rapport à la fête du sacrifice qui approche à grands pas, sur fond de propagation alarmante du Covid-19.
Youcef Belmehdi voulait surtout rassurer le Dr Djamel Fourar, porte-parole de la Commission d’observation et du suivi de la pandémie du coronavirus. Le Dr Djamel Fourar qui a alerté sur le danger que recèlent les marchés de bestiaux qui grouillent de monde, au mépris d’un virus létal qui fait chaque jour des victimes en Algérie. « Nous sommes aux portes d’une catastrophe sanitaire » A-t-il averti. L’Algérie affiche en effet un bilan qui s’approche du seuil des mille morts, et des centaines de cas détectés chaque jour.
L’épidémie est littéralement galopante et des voix s’élèvent contre le rituel du sacrifice. Le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière a fait état ce lundi, de 463 nouveaux cas enregistrés en 24 heures, un lourd bilan, au moment, où, de nombreux hôpitaux se trouvent débordés par le flux de malades atteints du Covid-19, à l’instar du CHU de Blida.
Ces chiffres s’expliquent par « Un relâchement de la population et au non-respect des règles de prévention et de protection. » Selon les autorités publiques et sanitaires.