« On va payer chers la politique de la planche à billets » (Mokdad Sifi sur Radio M) - Maghreb Emergent

« On va payer chers la politique de la planche à billets » (Mokdad Sifi sur Radio M)

Mokdad Sifi
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Un constat amer a été dressé cette semaine par l’invité du direct de Radio M, Mokdad Sifi,  ancien chef du gouvernement (1994 – 1995), en estimant  « qu’on va payer chers la politique de la planche à billets » adoptée par le gouvernement actuel.

Pour l’ancien chef du gouvernement, la situation économique actuelle du pays est la conséquence d’une mauvaise gestion. « On est en train de perdre du temps et la situation du pays s’aggrave », a-t-il clamé. « Il faut qu’on arrête de chercher les solutions faciles et de faire marcher la planche à billets », a-t-il ajouté.

Sifi a indiqué qu’il existe d’autres possibilités pour sortir de la crise économique dont souffre l’Algérie. Il s’est demandé comment l’Algérie a pu arriver à ce stade, en affirmant dans ce sens, que « créer de la fausse monnaie et du faux dinars est une solution qui ne peut pas marcher. Et ceux qui vont pays les conséquences c’est les citoyens et la couche la plus démunie de la société ».

« Si le recours à la planche à billets était une bonne solution pour l’économie, pourquoi on ne retrouve pas cette pratique dans d’autres pays ? », s’est interrogé l’invité du direct.

Sifi n’a pas manqué de mettre en doute les chiffres de l’inflation annoncés par l’office national des statistiques. L’office national des statistiques a-t-il les moyens et les chiffres exacts ? Je suis sur qu’il ne les a pas », a-t-il signalé.

Pour l’ancien chef du gouvernement, l’Algérie a aujourd’hui des difficultés économiques et surtout financières, avec un risque de voir cette situation s’aggraver à l’avenir. « Ce qu’on a actuellement en terme de financement ne nous suffit pas déjà, et le risque c’est qu’on pourra avoir à l’avenir moins de ce qu’on a aujourd’hui, mais on fait rien pour la génération à venir », a-t-il indiqué.

L’invité de Radio M n’a pas hésité de  mettre en cause la dépendance de l’Algérie des recettes pétrolières. « On a déjà vécu cette situation auparavant et on s’est dit qu’on doit plus rester dépendant du pétrole », a-t-il souligné.

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