L’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et ses alliés, devraient maintenir le cap des limitations de production de pétrole, lors de la réunion qui se tiendra ce lundi à Vienne.
Cette prolongation a d’ores et déjà été annoncée ce vendredi par le président russe Vladimir Poutine, à l’issue d’une rencontre bilatérale avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohamed Ben Salman en marge du sommet du G20.
Cet accord russo-saoudien doit recevoir l’approbation de l’ensemble des 14 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs 10 partenaires, qui se retrouvent jusqu’à mardi dans la capitale autrichienne.
A son arrivée à Vienne lundi, le ministre iranien du pétrole Bijan Namdar Zanganeh a dénoncé le caractère, selon lui, unilatéral de l’entente entre Moscou et Ryad annoncée en amont des réunions de Vienne.
« Le principal danger auquel est confrontée l’Opep maintenant est l’unilatéralisation », a lancé le ministre iranien, en ajoutant que « l’Opep va mourir avec un tel processus de décision piloté en solo par son rival régional saoudien ».
L’Iran s’est également dit opposé, à ce stade, à tout accord de coopération à long terme visant à pérenniser le partenariat entre l’Opep et ses alliés, regroupés sous l’appellation Opep +.
« Pour autant, Téhéran soutiendra le renouvellement des plafonds de production, dont le pays est jusqu’ici exempté, compte tenu du retour des sanctions américaines qui étranglent ses exportations de brut », a précisé le représentant iranien.
L’annonce de l’accord russo-saoudien a d’ailleurs permis au cours du baril de pétrole WTI de dépasser les 60 dollars ce lundi, et au Brent d’atteindre les 66 dollars.
Au cours de ces réunions de Vienne, il sera question de la durée de ce nouveau pacte, estimée entre six et neuf mois. Le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Falih, plaide pour une reconduction sur neuf mois.