OPEP-Youcef Yousfi : « Nous pourrions avoir une réunion d'urgence avant juin » - Maghreb Emergent

OPEP-Youcef Yousfi : « Nous pourrions avoir une réunion d’urgence avant juin »

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L’Algérie parle d’une réunion urgente des pays de l’Opep, au moment où l’Iran décide d’augmenter sa production et où l’Arabie Saoudite baisse les prix sur ses exportations en pétrole vers les Etats Unis et l’Asie.

 

 

Après la réunion programmée pour le mois de février prochain par le Venezuela, le Mexique, l’Arabie Saoudite et l’Iran, c’est autour de l’Algérie d’évoquer, par la voix de son ministre de l’Energie,  la tenue d’une réunion d’urgence de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), avant celle prévue pour le mois de juin prochain.  «  Nous allons poursuivre nos efforts par le dialogue avec l’Opep et avec les producteurs hors Opep pour réduire un excédent estimé à deux millions de barils par jour », a déclaré Youcef Yousfi à la télévision algérienne.  Et d’ajouter : « Nous pourrions avoir une réunion d’urgence avant juin ».

Après l’échec des efforts diplomatiques menés par le Venezuela et l’Iran auprès des pays producteurs du pétrole, pour réclamer une réduction de la production de 30 millions de b/j, à la veille de la réunion de l’Opep à Vienne,  les pays dont l’économie dépend en grande partie des revenus des hydrocarbures continuent à déployer  inlassablement leurs efforts pour éviter le chaos.

Une rencontre au premier trimestre 2015

Lundi, les représentants de la Russie, du Venezuela, de l’Arabie Saoudite et du Mexique ont confirmé la tenue d’une rencontre le premier trimestre 2015, selon le site de la radio  La Voix de la Russie. Le   ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak avait déclaré que ces quatre pays,  « ont  convenu d’organiser régulièrement ces réunions, avec une fréquence d’une fois par trimestre ». Pourtant, l’Iran a décidé ce mercredi d’augmenter sa production à  4,8 millions de barils par jour pour faire « face au fardeau des sanctions économiques à cause de son programme nucléaire ».

Les marchés pétroliers ont vite réagi à cette déclaration. Les prix du baril ont chuté à 64,82 USD à Londres et à 62,30 dollars à New York. L’Arabie Saoudite qui dicte les orientations du marché pétrolier au sein de l’Opep, étant le plus grand pays producteur du brut, ne laisse pointer à l’horizon aucune facilitation aux pays fragiles. Bien au contraire, la semaine dernière le royaume saoudien a accordé aux Etats-Unis et à l’Asie des réductions record de 2 dollars le baril pour les livraisons pour le mois de janvier. Chose susceptible de faire baisser encore les prix au plus bas niveau depuis juin 2000, estime la radio russe.

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