Dans un interview accordée, jeudi 8 octobre, au journal électronique TSA, le ministre de l’Industrie pharmaceutique , Mr Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmad, est revenu sur plusieurs questions liée à l’industrie pharmaceutique, au système de santé et sur la pénurie des médicaments.
Pour le ministre de l’industrie pharmaceutique, les ruptures de médicaments, que connait actuellement et depuis longtemps, le marché national revient à « des causes exogènes et endogènes ». Il fait savoir que « les programmes d’importation des médicaments ont été signés en 2019 pour 2020 par l’ancien gouvernement, pas par celui-ci ».
« Notre ministère n’a pris ses prorogatives qu’il y a quelques jours. Désormais, nous prendrons en charge la régulation. La première chose que nous faisons c’est de dresser un état des lieux et nous voyons qu’effectivement, un certain nombre de médicaments manquent, que ce soit en ville ou à l’hôpital », constate le ministre.
Dans la même question sur les ruptures de médication, le ministre trouve qu’il « n’est pas normal qu’il y ait des ruptures », alors que l’Algérie dépense annuellement … quatre milliards d’euros, deux pour la production et deux pour l’importation ».
La Solution est dans une nouvelle « régulation »
Pour endiguer les ruptures de médicaments, qui touche les pharmacies et les hôpitaux, le Ministre de l’industrie pharmaceutique « pense qu’avec la mise en place de nouveaux outils, nous allons convoquer tous les laboratoires qui ont des ruptures. Ils ont un engagement vis-à-vis de l’Algérie, qu’ils soient producteurs ou importateurs, et nous apporterons les correctifs nécessaires ».
Il a également évoqué l’attestation de régulation qui a été mise en place par l’ABEF (Association des banques et établissements financiers) et exigée ensuite aux laboratoires de présenter « une situation de leurs stocks » avant chaque opération d’importation.
Cela permettra, selon le ministre, « à la fois de maîtriser la facture d’importation tout en luttant contre les ruptures » et « orienter les opérateurs vers des produits dont nous avons besoin ».
Réduction de la facture d’importation
Enfin, sur une question de TSA sur « la maîtrise de la facture de l’importation », le ministre de l’industrie pharmaceutique indique que cette « maîtrise de la facture ne signifie pas l’aggravation des ruptures, bien au contraire. Cela nous permettra de réguler le marché. Comme je le disais, des médicaments parmi les moins chers du marché sont tout le temps en rupture, alors que des produits qui coûtent des dizaines de milliers de dinars sont disponibles. C’est cette problématique que nous devons prendre en charge ».
Une constatation est faite. Pour le ministre, « 95% des dispositifs médicaux ne sont pas homologués en Algérie. Il y a les quatre textes qui structurent l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, qui sont au conseil du gouvernement désormais. Ce sont ceux de l’enregistrement, de l’homologation, du comité de prix et celui plus globalement de l’agence, qui vont permettre de mettre en place une nouvelle politique de gestion et de régulation justement à la fois de la production nationale à travers l’enregistrement ».