Dans son rapport mensuel publié ce mardi, l’Agence internationale pour l’Energie (AIE) a indiqué, que la demande pétrolière mondiale ne reviendrait pas à ses niveaux précédant la pandémie avant 2022.
« Notre première prévision pour 2021 dans son ensemble montre une augmentation de la demande de 5,7 millions de barils/jour. Une demande qui, à 97,4 millions barils/jour, sera de 2,4 millions de barils/jour inférieure au niveau de 2019 », indique le rapport de l’AIE.
La même source précise que cet écart de 2,4 millions de barils/jour entre 2019 et 2021, s’explique en grande partie par « la situation désastreuse du secteur de l’aviation ».
Le même document prévoit une chute de la demande pétrole en 2020 de 8,1 millions de barils/jour, la plus importante de l’histoire, avant de se redresser de 5,7 millions de barils/jour en 2021. La réduction des livraisons de jets et de kérosène affectera la demande totale de pétrole jusqu’en 2022 au moins.
Le rapport de l’AIE indique aussi que l’offre mondiale de pétrole a chuté de 11,8 millions de barils/jour en mai dernier, tirée par une baisse record de l’Opep +, en précisant qu’après avoir chuté de 7,2 millions de barils/jour en 2020, la production mondiale de pétrole devrait enregistrer une modeste reprise de 1,7 million de barils/jour en 2021, en supposant que les coupes de l’Opep + se relâchent.
Il faut noter que les producteurs de schiste américains, réduisent également leurs forages en raison de l’effondrement de la demande pétrolière. Selon «US Energy Information Administration », sept grands producteurs de schiste des États-Unis devraient tomber à leur plus bas niveau en deux ans, soit 7,63 millions de barils par jour, d’ici le mois de juillet.