La décision de l’Union européenne, vendredi, de plafonner le prix du pétrole russe à 60 dollars le baril, a suscité une réaction vive de Moscou. En guise de représailles, un diplomate russe de haut rang a annoncé, samedi, que l’Europe ne recevra plus de brut produit par son pays.
« Les pays européens auront à vivre sans pétrole russe à partir du 5 décembre 2022 », a déclaré le représentant permanent de Moscou auprès des organisations internationales à Vienne, rapporte l’agence russe Sputnik.
Le diplomate a qualifié le plafonnement des prix, décidé la veille par les 27 pays de l’UE au terme d’un accord, de « contraire aux règles du marché ».
Bien avant cette annonce du diplomate, le Président russe, Vladimir Poutine, ainsi que d’autres hauts responsables, avaient prévenu que Moscou n’allait pas vendre ses hydrocarbures aux pays qui approuveraient un tel plafonnement.
Réaction attendue de « L’Opep + »
A la veille de l’entrée en vigueur de la décision de l’UE, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) se réunissent ce dimanche. Au menu de la réunion: discussion de la politique de production pétrolière du cartel. Selon les spécialistes du marché pétrolier, elle sera maintenue avec les mêmes objectifs tracés auparavant.
L’Opep+, qui comprend dans son groupe d’alliés, la Russie, a provoqué la colère des États-Unis et d’autres pays occidentaux en octobre dernier lorsqu’elle avait décidé de réduire la production des pays membres à 2 millions de barils par jour. Ce qui représente plus de 2 % de la demande mondiale. Cette baisse, qui débutera ce mois de décembre, sera maintenue jusqu’à la fin de 2023.
