Les prix du pétrole étaient en forte baisse mercredi. A la matinée, le baril de Brent (référence du pétrole algérien) de la mer du Nord pour livraison en décembre, valait 39,88 dollars à Londres, en chute de 3,20% par rapport à la clôture de mardi.
Une baisse tirée par les perspectives moroses de la demande d’or noir, au moment où l’épidémie du Covid-19 continue de se propager, en plus de la forte augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis.
Ainsi, les investisseurs redoutent l’impact sur la reprise économique en cours et ses conséquences sur la demande de brut au moment où une nouvelle salve de restrictions se profile en Europe avec de potentiels scénarios de confinement.
Aussi, l’American Petroleum Institute (API), la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier, a publié mardi son estimation de l’état des stocks dans le pays, rendant compte d’une forte hausse de 4,6 millions de barils, trois fois plus qu’attendu.
L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), aux chiffres jugés plus fiables, publiera les siens plus tard dans la journée.
Selon les analystes, la hausse devrait être plus mesurée, de l’ordre de 1,5 million de baril. De plus, « l’offre de pétrole brut de Libye augmente plus rapidement et à des niveaux plus élevés que prévu », ont-ils prévenu.Ce lundi, la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé la levée de l’état de force majeure sur le dernier champ pétrolier bloqué, déclarant ainsi toutes les installations pétrolières opérationnelles.